JdB de 4 hectares de pâtures dans le SUD : petit bilan

C'est divisé en 4 parcelles, donc chaque parcelle ne reste que 3 mois au repos. C'est un minimum, mais en réalité, c'est trop peu.
Cependant, il m'est arrivé l'an dernier de laisser une parcelle 6 mois au repos, car les chevaux ont tenu 2 mois dans le grand pré carré qui était vraiment à bloc. Et ça n'a pas été une réussite (enfin : pour le bidou d'Unica, si. Mais pour la parcelle, non). Si la météo est favorable, je remarque que les parcelles qui ont été bien rasées par les chevaux repoussent beaucoup plus jolies, avec moins d'adventices. Du coup, je ne sais pas... J'ai juste besoin (les chevaux ont besoin) de pouvoir pâturer de temps en temps dans de l'herbe vieille...

Go go go ! Déjà presque le mois de mai, on prend trois jours d'avance pour notre déménagement mensuel, parce qu'il n'y a plus rien à manger dans la parcelle actuelle, pas mal dans la parcelle de mai, et à bloc dans la parcelle de juin.

Voici à quoi ça ressemble :

Le pré d'en haut où nous revenons ce soir contient cette année une herbe plutôt sympa, assez rase, mais qui semble plutôt pauvre. Je croise les doigts pour Unica, mais je pense qu'on devrait arriver à la maintenir à un niveau d'obésité presque acceptable... hum...







Je ne comptais pas sur l'annexe que les chevaux ont vraiment ratiboisée pendant cet hiver sans pluie, et finalement, c'est pas mal. On en aura peut-être besoin dans la dernière quinzaine de mai, si d'ici là tout est mangé.

La carrière et son petit pré (la salle d'attente, où chacun patiente en attendant d'entrer en piste... lol !)


Et maintenant les prés du bas :

Après un mois passé dans ce pré, les 2U&G ont tellement ratiboisé que ça laisse un certain suspens : qu'est-ce qui va arriver à y repousser d'ici le mois d'août ?





Le pré où ils ont passé le mois de mars était lui aussi bien ratiboisé, et a eu du mal à repartir faute de pluie. La repousse est timide, mais ce n'est pas plus mal, car c'est généralement l'un des prés les plus riches, le plus dangereux pour Unica. Sauf s'il se remet à pleuvoir beaucoup d'ici le mois de juillet, ce qui est peu probable, ce pré devrait être pas mal pour le régime de miss petit tonneau.




PS : Petit Trajan va donc rester tout seul en bas... ça me fend le cœur :( Déjà qu'il pleure dès qu'on part en balade...

On termine avec les petites parcelles où les chevaux passeront le mois de juin. Bon, heureusement que ce ne sont que des petites parcelles, divisées en trois, avec possibilité de garder les chevaux au régime dans la parcelle principale lorsqu'elle sera tondue... N'empêche... c'est dans cette parcelle que l'année dernière, j'ai vraiment eu peur d'une fourbure, qu'Unica a fait une crise de météorisme, qu'il a fallu qu'elle garde le panier H24. Cette parcelle est vraiment surprenante. Ancienne vigne au sol très abîmé, avec la roche qui est à quelques cm. en dessous (j'ai creusé récemment pour faire une butte de permaculture, et j'ai vite vu !), depuis deux ans, elle a une repousse complètement incroyable. Je ne sais pas vraiment à quoi c'est dû. Avant, il n'y poussait vraiment pas grand chose. Cette année, c'est au moins aussi chargé que l'année dernier, sinon plus au niveau qualité (l'année dernière, c'était surtout chargé de choses pas top pour les chevaux, et qu'ils n'ont pas trop mangé, j'avais dû faucher pas mal).

Le "Petit Paradis vert", qui n'est pratiquement jamais ouvert H24. Ici, c'est deux heures maxi par jour, sauf fin juin quand il y a vraiment la canicule, car il y fait très frais, donc à l'heure de la sieste, en général, ils y ont droit, mais c'est plus pour dormir que pour brouter. Notez la hauteur de l'herbe, qui arrive au niveau du premier fil de la clôture !!!



La "Jungle" est splendide cette année. Je me suis pas aventurée à l'intérieur pour voir l'état des ronces, mais ce petit coin là est déjà bien sympathique (mais en réalité tout petit)




Le pré principal : il manque une vue, l'apn avait rendu l'âme. Si les compléments CMV destinés à lutter à l'avance contre une prise de poids excessive ne suffisent pas, ici, ce sera panier pour miss Unica au mois de juin :( Mais c'est joli à voir

C'est beauuuuu toute cette verdure !
Mais je suis déçue, pas d'histoire de crottins ??

C'est vrai, cette fois-ci, je n'en ai pas encore parlé.
Allez, spécialement pour Clandestinette (mais les photos viendront plus tard si j'y pense). Ce mois-ci, avec les crottins, nous avons :
- continué à assouplir le sol de la carrière, qui se tasse régulièrement avec le passage répété d'un tank de 600 kg assujetti à quelques heures de dressage hebdomadaires.
- Lutté contre l'invasion des ronces sur l'angle SO de la carrière en question. Le crottin s'avère finalement être l'un des moyens les plus efficaces pour combattre durablement la prolifération des ronces (une vraie plaie chez moi). Pas d'inquiétude pour les défenseurs de la biodiversité, je tiens à mes petits ronciers qui me donneront de bonnes mûres en août, mais zut, marre de retrouver chaque année mes clôtures sous un bon mètre de ronces.
- nourri une petite butte en permaculture qui nous a donné ce matin une première récolte de radis.
- Commencé la rénovation ce qu'on appelle la "chaussée". C'est une digue qui sépare le pré des 2U du ruisseau minuscule qui peut monter jusqu'à 2 ou 3 mètres en cas d'orage violent, voire déborder (déjà vécu chez les U). La chaussée est elle aussi envahie par les ronces, et donc plus du tout entretenue par la commune depuis des années (malgré quelques velléités il y a deux ans... qui ont vite été oubliées). Pareil, on a mis du fumier pour étouffer les ronces, mais aussi permettre à quelques frênes de repartir un peu plus forts. A terme, je compte stabiliser la digue en plantant des iris, dont les racines sont connues pour tenir les terrains pentus.

Sinon, les 2U&G commencent à manger certaines zones qui avaient été rénovées par épandage de fumier sur une terre vraiment stérile, mais avec prudence... ils sont très méfiants vis à vis de ces zones, alors qu'à mon avis, il n'y a plus aucune chance qu'un parasite puisse survivre plus de 2 ou 3 ans... Mais bon, ça permet de garder des zones d'herbe haute dans leurs prés.

Up up, voici la mise à jour de Juin !

Les chevaux ont tout tout mangé dans le pré du haut







Ils sont allés seulement quelques jours dans la réserve, qui restera donc... la réserve (mais en septembre elle aura bien grillé...)





Il a fait vraiment sec pendant tout le mois de mai, mais dans la réserve, on a toujours un peu de verdure car il y a une source (invisible 11 mois sur 12)

La carrière, un bel endroit que les chevaux aiment toujours autant :


Le pré pâturé en avril qui peine à s'en remettre (normal... pas bon de faire pâturer en pleine repousse, mais comment faire ?)





En le parcourant, j'ai pris conscience de l'importance des arbres pour la qualité de l'herbe. C'est autour des quelques arbres que j'ai la meilleure herbe.


Le pré qui sera pâturé en juillet... Inquiétant. Il a l'air très très chargé. Ceci dit, je l'ai traversé et l'herbe n'est pas si dense que ça. Et puis c'est surtout déjà très sec...

On finit avec les petites parcelles du mois de juin. Pour mémoire, c'est ici qu'Unica avait eu de sérieux problèmes l'an dernier. Boules de gras énormes, crise de météorisme, engorgement des membres => charbons actifs, panier et tout ça...

On a fait une longue transition dans le petit paradis vert, qui est devenu comme un petit paddock plein de foin. C'est pas mal, du coup, car j'ai ce petit paddock de régime à disposition en cas de souci.



La Jungle, qui sert de réserve à cette parcelle, est vraiment à bloc.




Du coup, on verra... si on ouvre ou pas...
Le pré principal est excellent cette année. Il y a un peu moins que l'an dernier, mais une herbe de meilleure qualité. C'est sec au dessus, vert au dessous, mais ça reste une herbe pauvre, pas grasse du tout. Ceci dit, la quantité est quand même énorme pour Unica, donc pour l'instant, pas d'accès H24, on revient la nuit au paddock de régime. On avisera quand il y aura un peu moins d'herbe.

Déjà le mois de juin ... Bravo pour ta gestion !! et les crottins ??

Ah, merci Clandestinette de me rappeler de parler des crottins... lol !

Je vais surtout parler des arbres. Comme je l'ai dit plus haut, j'ai compris que les pâtures, ici, dans le Sud, étaient bien peu de choses sans les arbres, parce qu'il fait trop sec. Les canicules sont de plus en plus fréquentes, l'herbe est grillée dès le mois de mai. On a besoin d'ombre pour la protéger. Mais ici, ne poussent que des rejets. Une végétation de maquis... des petits arbres naissent tous les mois et les grands arbres végètent. Bref, j'ai décidé de donner un petit coup de pouce à la Nature. Je ramasse les branches, les rejets, les mauvaises herbes, et j'entoure le pied des arbres. Puis je mets du fumier par dessus. J'ai commencé à tester cette technique depuis l'été dernier. Les arbres qui me servent de test sont magnifiques et donnent un bon feuillage. C'est encore trop tôt pour tirer des conclusions, car à l'échelle d'un arbre, une année, c'est bien peu. Mais j'ai l'impression que c'est une piste intéressante.

Quelques images de mes petits arbres chouchoutés :

Un pistachier lentisque. Normalement, cet arbre étend ses branches à partir du sol. Il monte rarement bien haut, mais occupe une grande surface au sol, ce qui n'est vraiment pas pratique et mange beaucoup de place. Avec cette technique, on arrive à faire monter un peu le pistachier, ce qui est très pratique l'hiver car il est vraiment étanche et les chevaux l'utilisent volontiers quand il pleut.


Les azeroliers : j'ai remarqué qu'ils avaient la curieuse habitude de pousser par paire. Au début, j'en enlevais un (eux aussi, ils sont assez pénibles avec leurs branches pleines d'épines qui poussent à ras du sol). Mais je me suis dit que s'ils se mettaient par paire, c'est qu'ils avaient une bonne raison de le faire. Depuis, je me plais à les réunir avec mon petit système branches mortes/fumier, et ils sont ravis




Puisqu'on parle du fumier, le point sur mes zones expérimentales, tentatives de régénération de la terre par une épaisse couche de fumier :

Ici, la couche de fumier n'a pas encore été absorbée complètement par la terre, qui est vraiment dure, argileuse et sèche à cet endroit. Les chevaux ne touchent donc pas à ce qui pousse là pour l'instant, car ils devinent les crottins dessous. Mais ça me sert de réservoir de biodiversité, la zone est exposé au vent qui va disséminer des graines dans le pré.


Ici en revanche, c'est une de mes premières zones de test. La couche de fumier a été entièrement absorbée par la terre, et les chevaux se sont jetés sur la belle herbe verte qu'il y avait dans le pré à cet endroit-là. Ils ont vraiment tout mangé presque jusqu'à la racine.


Aucun rapport avec le fumier : le coin "musique", qui a fait un gros flop, mais c'est pas très grave. On a donc suspendu des objets susceptibles de faire de très jolis sons quand les chevaux les touchent du bout du nez. Ce sont de touches de vibraphone et des tubes métalliques. Mais après les avoir testés, avoir fait un peu de bruit avec (Unica a eu peur des tubes métalliques), avoir essayé de les manger, ils s'en sont désintéressés.



Les "instruments" sont installés dans ce qu'on appelle le "paravent". C'est un endroit où j'empile toutes les branches mortes, qui servent à la fois d'hôtel à insectes et de paravent contre le vent du Nord. Je sais que les chevaux l'utilisent beaucoup l'hiver. Les poutres en haut servent à accrocher une grande bâche en cas de pluie prolongée, ce qui est rare ici, mais en l'absence d'abri en dur, on  a toujours cette possibilité.

Hihi merci ! C'est vraiment intéressant !
Tu n'as pas des chevaux mélomanes alors, c'est un comble...

J'adore ta gestion de la pâture. on est loin du pré ras et rectangulaire normand

Ben moi j'aime beaucoup la zone musique Et ça fait pas des sons spontanément, il faut qu'ils les fassent bouger eux-mêmes ?

Doudie, même en Normandie il y a des prés pas ras et rectangulaires Et des tas de gens avec de supers idées d'aménagements !

mirza a écrit:

Et ça fait pas des sons spontanément, il faut qu'ils les fassent bouger eux-mêmes ?

Ça fait du bruit tout seul quand le vent est assez fort, mais pas beaucoup. Il y avait un autre dispositif, fait de lamelles de bois pendues à des cordes, qui sonne pas mal du tout. Uruguay a bien joué avec : il a réussi à décrocher les lamelles, il en a croqué deux, il s'est baladé dans le pré en secouant les cordes avec les lamelles de bois. Bref... pas encore très au point...

LOL pour Uruguay ^^ Ben il voulait peut-être faire de la musique ailleurs !

Napo a écrit:

Uruguay a bien joué avec : il a réussi à décrocher les lamelles, il en a croqué deux, il s'est baladé dans le pré en secouant les cordes avec les lamelles de bois. Bref... pas encore très au point...

Sacré Uruguay !

Déjà la mise à jour de juillet, que le temps passe vite. Je ne vous apprends rien en vous disant que l'actu de la fin du mois de juin, c'était la canicule. Mais la canicule, chez nous, c'est juste un peu plus chaud que d'habitude, à peine. On ajoute une grosse bonne sécheresse qui vient s'ajouter au déficit de l'année, et on se demande bien ce que les chevaux vont manger dans quelques semaines...
La nature souffre beaucoup, de nombreux arbres ont complètement grillé, toutes leurs feuilles sont tombées comme si c'était déjà l'automne. Voir ça en plein été, c'est impressionnant.
Le tour des pâtures sinistrées en images :

Le pré du haut : je vois mal comment il pourra nourrir les chevaux au mois de septembre, à moins que le mois d'août soit marqué par de gros orages. Mais sinon, il faudra trouver autre chose...






L'annexe du pré d'en haut, où les chevaux avaient laissé pas mal d'herbe, pourrait peut-être nous permettre de tenir une semaine ou 10 jours si la pluie tardait à venir en septembre...

En bas, le coin carrière : les chevaux apprécient énormément, ils y vont avec plaisir, car les deux rangées d'arbres fournissent une ombre vraiment agréable, et de l'herbe pas trop grillée à leurs pieds. La rangée d'arbres nous permet également de faire nos séances de plat le matin, car si on vient vers 8-9 h., l'ombre couvre un bon tiers de la carrière, et c'est bien cool.


La pâture actuelle : c'est pas mal, mais pas énorme (ce qui finalement nous arrange, pour Unica). Dans le bon côté, c'est que l'équilibre graminées-légumineuses est bien meilleur que l'année dernière, où j'avais eu un peu trop de légumineuses. Les graminées sont quasiment du foin sur pied, il n'y a pas de zone trop riche. Entre ça et sa cure de minéraux + probiotiques, Unica arrive à éviter le panier encore une fois ce mois-ci. Elle est bien loin d'être maigre, mais les boules de gras sont plus ou moins contenues.





C'est pas franchement dense, et je pense que les chevaux vont devoir chercher dans les recoins d'ici la fin du mois...

Pour le mois d'août, il va aussi y avoir un gros souci :





Vu comme ça, ça a l'air pas mal. En réalité, cette pâture est très problématique depuis qu'elle a été inondée deux années de suite il y a 2 ans. Il y a vraiment beaucoup de plantes, mais peu de choses comestibles. Je ne sais pas trop encore comment on va gérer ça.

On finit avec les pâtures du mois dernier, qui ont jusqu'au mois d'octobre pour s'en remettre, s'il pleut d'ici là...

Le petit paradis vert dont l'ombre est toujours merveilleuse :


La jungle, qui pourra éventuellement nous servir de réserve, car il reste pas mal à manger dans le fond (mais c'est moins accessible, faut un peu se battre contre les ronces...)




Le pré principal est bien rasé bien grillé, mais là aussi, il reste à grignoter dans les recoins, les chevaux ne l'ont pas totalement fini.


Une dame du village m'a laissé un message pour me proposer un pré. Il faut que j'aille voir à quoi ça ressemble, s'il y a de l'eau et un moyen de clôturer. Éventuellement, ça pourrait nous servir si la sécheresse persiste. A voir...

Hé ben c'est bien cramé oui ...

En faisant ma mise à jour mensuelle (avec un jour d'avance, on va pas chipoter), je constate que mes prés au seuil du mois d'août sont absolument identique à ce qu'ils étaient début juillet, hormis le pré du mois de juillet justement, que les chevaux ont pratiquement fini de manger.

Je mets quand même les photos, et quelques commentaires :

Le mois de septembre s'annonce très problématique. Soit nous avons quelques orages au mois d'août, soit il va falloir trouver une solution. Grâce à la réserve, il devrait permettre de tenir une petite semaine début septembre. Et après... Ben on verra...











Sur FB, j'ai mis une petite image qui permet de comparer la pluviométrie de cette année (très faible) par rapport à celle de l'année dernière (assez abondante), et même à celle de 2016 (année de sécheresse). On est encore pire que la pire année de sécheresse...

En bas, c'est contrasté : Il y a la carrière, où les chevaux passent pratiquement tous les jours, mais très peu de temps, donc il y a toujours un peu d'herbe là-bas.


Il y a le pré qu'ils sont en train de finir, et parfois, quand je dis finir, c'est mettre la terre à nue !




Et il y a le pré où ils emménagent demain, qui paraît vert, mais qui finalement ne contient pas énormément à manger. Ceci dit, ils vont vraiment apprécier d'avoir de l'herbe verte à se mettre sous la dent, parce que c'est le cas, il y a des zones où l'herbe est vraiment belle, autour des arbres notamment. Ça me fait cogiter sur l'importance des arbres. Je compte accroître le nombre d'arbres dans les pâtures prochainement, histoire d'affronter un peu mieux les changements à venir...




Zoom sur l'herbe :


Je sens qu'il vont adorer ce coin !


Malheureusement, c'est pas partout pareil, et comme toujours, j'ai de sérieuses invasions : ici, de la menthe.

Enfin le pré du mois d'octobre. Je suis assez confiante, car d'ici là, j'espère qu'on aura eu un peu de pluie. D'autre part, au mois de juin les chevaux avaient à peine entamé la réserve, qui permettra de tenir si jamais il n'y a pas de pluie.











Complètement hors sujet et spécialement pour Mirza :

Le recyclage du papier:

J'ai raté un épisode, celui du début du mois de septembre. Demain on est le premier octobre, je vais donc faire en même temps début septembre et début octobre. Entre les deux, il y a eu la pluie. Deux jours de pluie, dont l'un, assez insignifiant, et l'autre plus conséquent (c'est relatif), qui a représenté à lui seul un bon tiers des précipitations de l'ensemble de l'année ! Mais quand on cumule les chiffres, cette sécheresse reste quand même carrément préoccupante :(
Et à mon avis, ce n'est qu'un avant goût de ce qui nous attend dans les prochaines années... je pense qu'on va devoir trouver des solutions avec les 2U&G, car nos pâtures ne permettent pas l'autosuffisance alimentaire en cas de sécheresse grave. Depuis la fin du mois d'août, les chevaux sont au foin, ce qui est une grande première chez nous. A l'époque d'Ucaze, quand on ne faisait pas encore de rotations, ils étaient régulièrement au foin en hiver. Là, ça faisait plusieurs années qu'ils n'en avaient presque plus, ou plus du tout (l'an dernier, je n'ai pas acheté un seul ballot de foin).
Bref... place aux images, vous allez voir que la végétation a quand même une bonne capacité de régénération chez moi. On voit qu'elle sait s'adapter et repartir, car j'avoue, j'étais très inquiète sur la possibilité d'une reprise de la végétation tellement les terrains ont été abîmés.
On commence comme toujours par le pré du haut, où il n'y a bien sûr pas de reprise, puisque les chevaux y vivent (et qu'ils mangent le moindre brin d'herbe qui ose sortir, du moins dans la zone du bas) :

C'était pas fameux avant qu'on y retourne...


C'est pire maintenant, après un mois d'occupation. Ici, je m'inquiète particulièrement pour une éventuelle reprise, car c'est la première fois que le pré est dans cet état, transformé littéralement en un paddock en terre, sans la moindre végétation. Je croise les doigts pour qu'il pleuve en octobre, c'est notre seul espoir pour avoir quelques brins d'herbe en janvier...






Tout en haut du pré, on devine une très timide reprise, car les chevaux y stationnent un peu moins. Ce qui est cool, c'est qu'ils ont bien nettoyé : pour le coup, y'a tellement rien à manger qu'ils ont mangé ce qu'ils délaissent habituellement, scabieuse, carottes sauvages, fenouil etc.





On n'a pratiquement pas utilisé la réserve, sauf les deux jours de pluie (les abris naturels sont beaucoup plus efficaces ici). Et ça m'arrange de la garder pour le mois de janvier, qui est toujours difficile pour les chevaux.