| | Le parasitisme | |
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Napo Eléphant du forum
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| Sujet: Le parasitisme Sam 17 Nov - 19:20 | |
| J'ai bien fouillé, on a déjà quelques posts sur le sujet, mais pas de synthèse globale. Le parasitisme, par la force des choses, c'est un thème qui me passionne. Mais avec ce que je viens d'entendre aujourd'hui dans le cadre de la conférence du Dr. Boutonnet sur le parasitisme (cf. actu), ça me passionne encore plus. J'espère donc voir ce post s'enrichir au fil des interventions (Dinou, je compte sur toi), et surtout j'espère aller vers une vue plus globale du parasitisme, et éviter le catalogue des méchantes petites bêtes qui enquiquinent nos chevaux (je vous donnerai quand même les liens, pour ceux qui veulent les connaître et les reconnaître, ces bestioles).
En attendant, je commence par le compte-rendu de la conférence du jour. C'était organisé par les labo Biodalg, qui étaient là pour vendre leurs produits, certes, mais pas seulement. De toute évidence, ils étaient aussi là pour nous rappeler quelques vérités qu'on n'avait pas forcément envie d'entendre.
Le Dr. Boutonnet était accompagné d'un sociologue, Enzo Costigliola, et c'est surtout lui qui a parlé. Surprise : toutes les références citées renvoyaient à la littérature et à la philosophie, notamment à Michel Serre et son ouvrage : Le Parasite. Je pense qu'une partie de l'assistance a été bien déconcertée. Mais le dr. Boutonnet a expliqué que c'était la philosophie de son labo que de concevoir la médecine vétérinaire à travers une réflexion plus large sur la vie, dans une démarche écologique au sens propre du terme : l'homme et l'animal dans leur milieu. Savoir s'il faut traiter ou non et comment un cheval atteint de parasitisme n'est pas la seule question à poser.
Enzo Costigliola a donc pris la parole pour retracer l'histoire du parasitisme et de sa perception par l'homme. Il a fait l'étymologie du terme, d'origine grecque, et a montré qu'il y avait une relation de sens entre les mots "hôte" et "ennemi" (en latin, hôte se dit hospes, ennemi se dit hostis). Le parasite désignait à l'origine un être humain avant tout, qui vivait aux crochets d'autrui mais dont on ne pouvait se passer comme le bouffon du roi. C'est assez tardivement, vers le XIXè siècle, que le parasitisme s'est mis à désigner tout organisme vivant installé sur ou dans un autre organisme vivant. C'est également à ce moment-là que le parasite a été perçu comme quelque chose de néfaste. Le XXème siècle déclare la guerre au parasitisme, notamment dans l'agriculture et l'élevage. On traque les mauvaises herbes, les petites bêtes qui mangent les céréales comme la pyrale, les poux, les vers des chevaux, vaches, cochons et autres animaux de la ferme. Mais si le pire des parasites, c'était l'homme ? (Gloup... là je sens qu'on va s'en prendre plein la tête...). Et de fait, Enzo Costigliola nous démontre que l'espèce humaine est bien à considérer comme un parasite dans l'éco-système (il soumet la nature, la mange, s'y implante, la modifie en fonction de ses propres besoins, la détruit parfois - souvent etc.), avec une particularité très surprenante : c'est le seul parasite capable de se parasiter lui-même. Car l'humain parasite aussi d'autres humains (impérialisme, colonialisme). D'ailleurs, l'humain se laisse volontiers parasiter par d'autres humains. Sinon, comment expliquer toute l'histoire de l'humanité, une histoire de l'exploitation d'une majorité par une infime minorité. Ici, on en arrive même au politique.
Pendant toute la conférence d'Enzo Costigliola, le dr Boutonnet est intervenu régulièrement pour faire le parallèle entre les faits énoncées, d'ordres littéraires (on a même évoqué le Tartufe de Molière, c'est dire), historiques, politiques... et la médecine vétérinaire. Et toujours, le parallélisme était effectivement très troublant.
Pour plus de commodité, j'ai rassemblé les interventions du Dr. Boutonnet dans le post suivant.
Dernière édition par Napo le Ven 30 Nov - 14:37, édité 1 fois |
| | | Virginie Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Sam 17 Nov - 19:31 | |
| Merci pour le résumé Napo. J'aime bien l'idée d'introduire ces sujets de façon philo. Et vivement le post suivant alors Petite question cependant : il me semblait que si un être vivant était considéré comme un parasite c'est qu'il était forcément néfaste à terme pour l'hôte. Car sinon, on parle plutôt de symbiote, non ? Mon interrogation derrière, c'est "un parasite est-il forcément néfaste chez un cheval ? (à quelles conditions ?)". Et toutes les problématiques de vermifuge naturel / réguler le parasitisme. |
| | | Napo Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Sam 17 Nov - 19:52 | |
| Le dr. Boutonnet note en guise de préambule que pendant ses études VT, aucun de ses professeurs n'a posé la question :"Pourquoi le parasite ?" On forme les VT à détecter, identifier et traiter le parasite. Ainsi, le VT devient une sorte de "policier" spécialisé dans la lutte anti-parasitaire. Mais à aucun moment on ne se demande à quoi sert le parasite. Il cite le livre de Claude Combes Interaction durable (Clic sur le lien), qui a été totalement méprisé par le monde scientifique. Cet ouvrage parle pourtant d'une véritable communication entre l'hôte et le parasite. On sait tous que la plupart des parasites des chevaux ne sont pas nuisibles pour les ovins et réciproquement. De fait, un parasite sait très bien quand il se retrouve par inadvertance dans un organisme qui n'est pas fait pour lui. Soit il se fâche très fort, et ça peut être grave, soit il en sort discrètement.
Les parasites vivent normalement en équilibre avec leur hôte. Mais l'équilibre peut être perturbé. C'est le cas chez un animal affaibli pour diverses raisons que j'évoquerai plus loin. C'est surtout le cas lorsque l'homme intervient.
Dans les années 80, dans cette guerre sans merci déclarée aux parasites, l'homme a trouvé une molécule magique : l'ivermectine. L'ivermectine est redoutablement efficace contre le grand strongle. Malheureusement, un parasite occupe la place, il fonctionne exactement comme les bactéries qui ne se "mangent" pas entre elles mais prennent la place libre. Le grand strongle chassé par l'ivermectine a donc laissé la place à son cousin le petit strongle, beaucoup plus teigneux et plus malin, j'en sais quelque chose :-( D'où le besoin de trouver de nouvelles molécules chimiques. Malheureusement, la Nature a toujours une longueur d'avance sur la recherche. Le petit strongle, agressé par une molécule chimique, a répondu en modifiant sa façon de vivre et de fonctionner dans l'organisme hôte. Il a par exemple développé la capacité de s'enkyster, c'est-à-dire de se mettre en veilleuse lorsqu'il ressent la présence d'une molécule chimique dangereuse pour lui, et d'attendre que ça passe pour ressortir... là aussi, croyez-moi, j'en sais quelque chose :-( D'où la nécessité pour l'homme de trouver de nouvelles molécules capables d'aller dénicher les larves de strongles enkystées... Un autre exemple très frappant est celui du ténia équin. Jusque dans les années 40, le ténia équin n'était pas un parasite dangereux. Il touchait les poulains, qui s'en débarrassaient généralement vers l'âge de trois ans. Avec la lutte chimique contre le ténia, celui-ci s'est tellement adapté qu'il est désormais un fléau même pour les chevaux adultes, qu'il ne touchait pratiquement pas avant.
Mais jusqu'où cela ira-t-il ? Est-on réellement certain que l'homme va gagner dans cette guerre contre la Nature ? Et surtout, est-il réellement dans l'intérêt de l'homme (et de ses animaux domestiques) de continuer cette guerre ? Ne faudrait-il pas mieux revenir à ce qui s'est pratiqué pendant des millénaires : laisser nos chevaux se débrouiller avec leurs parasites ? Il en va de même pour tout, notamment pour les microbes. Un organisme en bonne santé vit très bien avec ses microbes. Si on décide de tuer les microbes , on court alors un gros risque : laisser la place à d'autres, et qui sait s'ils ne seront pas pires que celui qu'on a éliminé, comme le petit strongle qui au final s'avère bien plus problématique que le grand. Conclusion (provisoire) : un parasite, une bactérie, un microbe vit aux crochets d'un organisme, certes, mais il empêche aussi d'autres parasites bien plus féroces d'entrer dans la maison.
Le souci, c'est que l'être humain, en grand parasite de la Nature, ne laisse pas le choix à l'animal. Ici, le Dr. Boutonnet fait référence au livre d'E. Baratay, Le point de vue animal, une autre version de l'histoire (que vous pouvez m'offrir à Noël si vous avez quelques euros en trop). Nous voulons toujours décider pour l'animal, nous ne lui demandons pas son avis avant de le vermifuger. Nous choisissons d'affaiblir son système immunitaire, car pour se construire, le système immunitaire doit être confronté aux microbes et parasites. Si le vermifuge chimique fait ce travail, l'organisme de l'animal ne le fera pas. En revanche, le parasite, lui, se montre particulièrement habile pour trouver ses propres solutions. Certaines régions du monde sont confrontées actuellement à une telle résistance des parasites aux vermifuges qu'elles ont carrément stoppé l'élevage de certains animaux (exemple du mouton dans certaines régions d'Afrique). Si on n'y prend pas garde, et si on n'arrête pas cette guerre d'usure contre les parasites du cheval, nous pourrions très rapidement être confrontés au même problème... perspective assez alarmante :-(
Ensuite, il y a eu questions et débat... dans le post suivant.
Dernière édition par Napo le Jeu 3 Jan - 22:11, édité 2 fois |
| | | Virginie Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Sam 17 Nov - 20:37 | |
| Très très très intéressant |
| | | Napo Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Sam 17 Nov - 22:15 | |
| Je réponds maintenant à la question de Virginie, à travers le compte-rendu du débat et des questions qui ont suivi la conférence. Que faut-il donc faire ? Faut-il arrêter tous les vermifuges chimiques et passer immédiatement au naturel en espérant que ça marche ? Pas si simple malheureusement. D'abord, un cheval qui a été vermifugé chimiquement ne peut pas se remettre subitement à fabriquer un système immunitaire qui le protège des parasites. Le Dr. Boutonnet a évoqué le cas d'un cheval vermifugé 4 fois par an en chimique. Si on veut le passer au vermifuge naturel, il vaudra mieux, la première année, garder deux vermifuges chimiques, ceux de l'automne et du printemps, et deux naturels en été et hiver, puis l'année suivante, ne faire plus qu'un vermifuge chimique, jusqu'à sentir le cheval capable de se passer du chimique. MAIS il y a un autre souci : le cheval ne peut se défendre contre les parasites que s'il vit dans des conditions satisfaisantes. Or nous sommes assez peu à pouvoir offrir les conditions de vie idéales à nos chevaux. D'abord, on pense à l'alimentation (qui nous vient certes en tête en premier, mais qui n'est peut-être pas le facteur déterminant, on le verra) : Le cheval a besoin d'une alimentation vivante. Je souligne le terme, et j'envoie ma petite digression personnelle en spoiler : - Spoiler:
Je ne sais pas si nous sommes nombreux à comprendre que 95% au moins de notre alimentation n'est plus "vivante". Je parle ici des fruits, légumes, céréales, bien sûr... même pas de la viande. Parce qu'ils ont été cueillis trop tôt, gorgés d'engrais, de conservateurs, qu'ils ont mûri en cageots, voyagé sur des milliers de km etc., la plupart des aliments que nous consommons ont perdu toutes leurs propriétés nutritives. J'ai récemment assisté à une conférence sur l'eau potable, et il apparaît que l'eau en bouteille est également une eau "morte", de même que la plupart des eaux du robinet qui ont subi trop de traitements et ont trop voyagé dans les canalisations pour arriver intactes au niveau des éléments nutritifs.
Les aliments du commerce pour les chevaux (floconné, granulés...) ne leur apportent rien. Le foin est pas mal, mais c'est souvent difficile d'en trouver du bio. L'idéal, c'est bien sûr la prairie naturelle, avec parmi les graminées et légumineuses sauvages, si possible, du pissenlit, du plantain, de la consoude etc. C'est important, parce que seules les plantes vivantes possèdent assez d'enzymes, et sans les enzymes, pas d'assimilation des aliments : le cheval n'est pas à même de tirer l'essentiel de son alimentation, et on se retrouve à devoir apporter tout un tas de compléments - minéraux, vitamines diverses. Si on n'a pas la chance de pouvoir laisser pâturer les chevaux en prairie naturelle, on peut toutefois leur offrir, en cure pendant 8 à 10 jours par mois, des légumes bio et frais (faites le calcul : je suis sûre que ça ne coûte pas plus cher que la plupart des compléments que nous sommes souvent obligés d'acheter) : choux en lamelles (attention aux aigreurs : à donner en petite quantité), carottes, salades, endives, pommes, cèleri. On peut ajouter un peu de levure et de la spiruline, ainsi que de l'orge ou de l'épeautre germée. La "recette" ci-dessus, c'est d'ailleurs ce que le Dr. Boutonnet appelle "l'assiette du coliquard", et qui m'aurait bien servi l'hiver dernier. Si l'alimentation est ce qui nous vient souvent en tête en premier, c'est loin d'être le seul facteur. Evidemment, il y a le cadre de vie, mais là encore, on n'a pas tous un hectare minimum par cheval, ni le temps de nettoyer quotidiennement les pâtures. Cependant, l'un des facteurs les plus importants pour l'immunité du cheval et sa résistance contre les parasites, c'est le mental ! Le cheval est par nature un animal hyper-stressé : c'est ce qui a permis sa survie, puisque le stress est son système d'alerte contre les prédateurs. Dans la vie du cheval domestique (et sauvage, d'ailleurs... Cf. Cloud), il y a des moments de stress qui peuvent être plus ou moins conséquents, selon notre habileté à accompagner le cheval pendant ces moments difficiles : le sevrage, le débourrage, la gestation, les déménagements, les compétitions, le transport, la séparation avec un congénère équin notamment. Un cheval qui n'a jamais eu de souci de parasitisme peut se retrouver infesté en quelques semaines parce qu'il a perdu son meilleur copain d'écurie. Encore une digression : - Spoiler:
Ici, a bien entendu été évoqué le cas d'Unica. Pour le Dr. Boutonnet, il est évident qu'avec un tel début dans la vie (sevrage trop précoce, mère complètement sous-alimentée et pleine, donc incapable de l'allaiter correctement, puis déménagements chez divers maquignons avec un lot d'autres poulains etc.), elle était plus que prédisposée à ce défaut d'immunité. Chez elle, il n'y aura pas de construction de l'immunité possible sans s'occuper à la fois de ses intestins et de son cerveau : le mental qu'elle sera ou non capable de se forger sera aussi important que ce qu'elle mange tous les jours. Parallèlement, on a aussi évoqué le cas de Shagghia, qui n'a jamais été anormalement parasitée alors qu'elle vit sur un terrain complètement surpâturé et n'est vermifugée qu'une à deux fois par an. Sauf qu'elle est dans un contexte psychologique hyper-stable, avec son troupeau d'origine, son père, sa mère. En outre, ayant toujours vécu là, elle a construit comme les autres une immunité qui lui permet de se protéger contre les parasites qui sont sur le terrain. Que sa mère vienne à mourir, qu'elle soit obligée de déménager, et rien ne garantit qu'elle sera aussi résistante aux parasites.
Dans les aberrations de notre gestion des chevaux, la plus remarquable est celle-ci : on vermifuge "en aveugle", pour le côté "pratique", lorsque les chevaux vivent en écurie ou en CE (je pense ici à la dernière mésaventure de Vanda ). Le gérant dit aux pensionnaires : "allez, c'est le moment de vermifuger !", et tout le monde reçoit sa petite dose. Malheureusement, ce n'est pas ainsi que les choses devraient fonctionner : "A chaque cheval son contrat avec le parasite", dit le Dr. Boutonnet. En fonction de son histoire, de son mental, de sa constitution, et peut-être aussi du hasard, les chevaux d'un même troupeau n'auront pas forcément les mêmes parasites. Certains vivront très bien avec leurs parasites, d'autres feront des coliques et se laisseront complètement infester. On ne peut pas vermifuger en aveugle, c'est criminel pour les chevaux qui justement vivent bien avec leurs parasites : alors qu'ils allaient bien, on les détruit, on affaiblit leur système immunitaire "par principe de précaution". Le vermifuge ne peut se traiter qu'au cas par cas (Mais là, le Dr Boutonnet se rend bien compte que c'est souvent totalement irréaliste, et interpelle un membre de l'assistance en lui demandant combien il gère de chevaux. Réponse : 150 environ. Comment envisager le cas par cas ici ?...) Une personne demande ce qu'il en est des coproscopies. Le Dr. Boutonnet répond qu'elles ne montrent qu'une infime partie de l'état parasitaire du cheval à un moment donné. Il faut savoir par exemple que les larves ont tendance à s'activer au moment de la pleine lune, que les juments (brebis, chèvres...) qui viennent de mettre bas éliminent une grosse quantité de parasites etc. Dans ce cas, seul l'examen clinique est valable, et comme on ne peut pas faire venir le VT toutes les semaines, il faut impérativement que le propriétaire de chaque cheval apprenne lui-même à évaluer l'état général de son cheval en regardant notamment : - la température (on devrait la prendre très régulièrement et on ne le fait jamais) - la couleur des muqueuses - l'essoufflement à l'effort - la transpiration - l'appétit - la boisson - les crottins - l'état du poil - la respiration (toux éventuelle). Si un de ces facteurs nous inquiète, alors oui, il faut chercher un peu, faire une copro, pourquoi pas une prise de sang etc. Mais si tout nous paraît normal à ce niveau, c'est qu'on n'est pas en présence d'un cheval affaibli, et on a peu de chance qu'il soit complètement parasité. Voilà, je pense avoir réussi à noter l'essentiel... Je compléterai si d'autres idées me reviennent. |
| | | josette cheval d'école
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| Sujet: Re: Le parasitisme Sam 17 Nov - 22:40 | |
| waaaaah saper interessant!!! franchement c est a peu pres ce que je ressents en globalite, sur l homme et sa facon d interagir avec a nature... (ca nous ramene d ailleurs bcp qu poste du vegetarisme!) Bon a bucher alors... Le health check que tu cites, on l apprend en nvq... ca serait a faire au moins une fois par semaine. Pour la temperature, faudrait le faire pdt une semaine ou dix jours pour avoir une temperature moyenne de l animal (certains vont etre au dessus du 38, d autre au dessous de maniere normale). Les muqueuses: tres important aussi, leur couleurs (en gros y a un code par couleur) et la revascularisation doit etre immediate. Bref, ca prend 10 minutes a peu pres un check complet, une fois par semaine, ca doit etre faisable... |
| | | penelope cheval actif
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| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 7:46 | |
| Pas le temps de le lire maintenant, mais merci Napo pour le compte-rendu! Ca a l'air très intéressant! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 9:22 | |
| Intéressant, sauf qu'on doit donc attendre les signes manifestes d'infestation pour traiter en prenant le risque de devoir traiter + fort non ? |
| | | Napo Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 14:46 | |
| Hum... non, justement, dans l'idéal, il faudrait éviter le stade infestation, en prenant d'abord toutes les précautions, et ensuite en essayant de détecter au plus tôt les signes suspects. Et traiter "plus fort", c'est aussi un problème, car on entre alors dans un cercle vicieux comme cela m'est arrivé avec Unica l'hiver dernier (on en paye encore les conséquences). On en a discuté hier après la conférence avec d'autres propriétaires de chevaux qui avaient dû recourir, comme moi avec Unica, à des traitements assez forts suite à une infestation massive. Tous ont été confrontés ensuite aux mêmes soucis (coliques, ulcères etc.), surtout chez les jeunes chevaux. Donc la solution, c'est de travailler en amont, de booster le cheval pour qu'il puisse éviter justement le stade de l'infestation. Ça passe par un grand soin apporté au cadre de vie, à l'alimentation et au mental. Si malgré tout il y a infestation, malheureusement, il est souvent difficile de faire autre chose qu'un vermi chimique :-( |
| | | Virginie Eléphant du forum
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| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 15:48 | |
| - Napo a écrit:
- Donc la solution, c'est de travailler en amont, de booster le cheval pour qu'il puisse éviter justement le stade de l'infestation. Ça passe par un grand soin apporté au cadre de vie, à l'alimentation et au mental.
OK, ça j'ai bien compris. Pour l'alimentation, tu parles de cure de légumes bio. Quid des compléments à base de plantes pour booster l'immunité du cheval ou même réguler les parasites ? En avez-vous parlé à cette conférence ? (ou peut-être qu'il y a déjà des posts là-dessus... j'ai pas encore tout lu ) En tous cas, je suis super d'accord avec l'idée que le mental peut aider l'organisme à vivre/lutter/réguler les parasites ! Et qu'un corps en bonne santé (donc alimentation de qualité et possibilité de s'exprimer par le mouvement) peut aussi mieux se protéger. |
| | | Napo Eléphant du forum
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Localisation : Mèze (34)
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 16:03 | |
| Oui Virginie, je n'ai pas abordé la question parce que ça fait un peu "publicité", mais de fait, la conférence était organisée par les labo Biodalg, dont les produits sont là pour aider les proprio qui justement ne peuvent pas mettre tout en oeuvre, dans le cadre de vie et l'alimentation de leurs chevaux. Au passage, j'ai apprécié l'attitude du labo en question : discrète. Le dr. Boutonnet, qui fait partie du conseil d'administration, a présenté leur optique, leur fonctionnement (c'est une coopérative), leur philosophie. Les différents produits Biodalg étaient présentés sur une table à côté, et je m'attendais à entendre plein de fois au cours de la conférence : "Votre cheval a des parasites, donnez-lui Biodalg etc." Mais non, pas une seule fois. En gros, l'idée développée, c'était plutôt : ou bien vous pouvez mettre tout en oeuvre pour que votre cheval arrive à s'en passer, ou bien vous regardez ce que Biodalg propose (et ce n'est pas la seule boite à proposer ça : vous avez aussi AJC Nature, Energétique et Plantes, ainsi que les produits du Dr Ancelet par exemple). Mais aucun des membres de la coopérative, à aucun moment, ne s'est comporté comme un VRP. C'est tout à leur honneur.
Ceci dit, j'enfonce le clou, hein, mais les vermifuges naturels, ce sont en quelque sortes des compléments destinés à aider le cheval à construire son immunité. Ce ne sont pas des vermicides. Et ça, même dans de bonnes conditions de vie, on peut difficilement s'en passer. Trouver des hectares de terrain dans lesquels le cheval a toutes les plantes nécessaires pour se vermifuger lui-même, j'ai déjà vu ça dans quelques élevages comme chez P. Enoff (des centaines d'hectares pour environ 60 chevaux), mais ça reste rare. |
| | | Virginie Eléphant du forum
Age : 49 Nombre de messages : 13737
Localisation : 66
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 16:21 | |
| - Napo a écrit:
- Ceci dit, j'enfonce le clou, hein, mais les vermifuges naturels, ce sont en quelque sortes des compléments destinés à aider le cheval à construire son immunité. Ce ne sont pas des vermicides. Et ça, même dans de bonnes conditions de vie, on peut difficilement s'en passer. Trouver des hectares de terrain dans lesquels le cheval a toutes les plantes nécessaires pour se vermifuger lui-même, j'ai déjà vu ça dans quelques élevages comme chez P. Enoff (des centaines d'hectares pour environ 60 chevaux), mais ça reste rare.
D'accord avec toi : les vermifuges naturels sont plus des boosteurs d'immunité que des vermicides. Je suis déjà allée chez Pierre Enoff (il habite à 50 km de chez moi) : c'est vrai qu'on doit rarement trouver de telles conditions de vie pour les chevaux. |
| | | josette cheval d'école
Age : 47 Nombre de messages : 2571
Localisation : in ze uk
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 16:26 | |
| Quand j avais pose la question pourquoi on devait vermifuger, maintenant alors qu il y a 40 ans ca n existait c etait a cause de la surpopulation equine sur trop peu de terrain et a gestion des patures. Aujourd hui on va laisser des chevaux sur des patures pour chevaux, des moutons sur des patures de moutons des vaches sur des patures a vache. La est l erreur. La rotation des patures a ete abandonnees (au meme titre des jacheres) du a la taile des elevages industriels. Les vers qui vont parasiter le cheval reste et infestes les patures a chevaux. L ideal serait de faire une rotations entre les vaches, les moutons et les chevaux et utiliser ces terres aussi pour a culture. Un paysou d il y a 40 ans faisait plusieurs type d elevage et de culture car il avait besoin de tout... |
| | | Napo Eléphant du forum
Age : 53 Nombre de messages : 39486
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| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 19:20 | |
| C'est clair, Josette. D'ailleurs, un point qui a été abordé pendant la conférence, c'est le parallélisme exact avec l'agriculture. Les herbicides et pesticides sont aux terrains agricoles ce que les vermifuges sont aux chevaux. Et puis le problème, c'est pas de constater qu'ils sont nuisibles, c'est de trouver les solutions pour en sortir, parce qu'une fois qu'on a mis le doigt dans la chimie, le retour en arrière est difficile. Reconvertir une terre pour la passer en bio, ça prend plus de 3 ans, au minimum, avec un bon terrain qui évacue bien :-(
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| | | Lam Equin'éthique attitude!
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Localisation : 54 - 57
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 19:32 | |
| Suuuper intéressant! Tiens Napo j'avais jamais trop pensé à te le dire, mais si ça t'interesse vraiment tu peux peut-être chercher du côté des documents allemands et pays nordiques (enfin si tu trouves...), ils ont une vision du vermifuge totalement différente de celui qu'on retrouve en France/Belgique et sont passés depuis quelques années du côté naturel ou au moins vermifuger au cas par cas...
En fait, à ma conférence VT sur les vermifuges ils conseillent aussi de faire du cas par cas, checker souvent uniquement les chevaux qui ont plus tendance à avoir des soucis etc. mais bon, les gens dans nos régions ont pas envie de se prendre la tête, de se remettre en question... Au nord la mentalité est définitivement très différente... |
| | | josette cheval d'école
Age : 47 Nombre de messages : 2571
Localisation : in ze uk
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 19:58 | |
| - Napo a écrit:
- Reconvertir une terre pour la passer en bio, ça prend plus de 3 ans, au minimum, avec un bon terrain qui évacue bien :-(
Ouais et c est vraiment optimiste comme truc.. y a des fermiers bio pas loin de chez nous, ils ont achete la ferme ill y a dix ans et ils ont pu passe bio qu il y a 3 ans... Mais oui tout a fait d accord avec l idee global c est exactement mon sentiment! |
| | | lecat cheval d'école
Age : 60 Nombre de messages : 1871
Localisation : Villeneuve sur Lot (47)
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 20:38 | |
| Passionnant... merci |
| | | eija Jeune cheval
Age : 37 Nombre de messages : 227
Localisation : Quimper
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 21:14 | |
| Très intéressant merci! J'ai pris conscience l'an denier à ma grande surprise que les vermifuges chimiques étaient curatifs et non pas préventifs et donc souvent donnés au pifomètre sur des chevaux parfois sains dont l'organisme se retrouve du coup affaiblis. Josette et Napo je suis d'accord avec vous pour la rotation des pâtures. Le sujet est abordé pour les cultures végétales (plus précisément les espèces végétales à cultiver en même temps sur une même parcelle) sur la première vidéo que j'ai posté dans le topic végétarismes. Rouge est passé cette année au vermifuge naturel du coup, mais pas aussi progressivement que conseillé. Il faudra que je reprenne le train en marche quand je le récupérerais, je ne l'ai jamais traité ainsi, je ne connais pas encore bien le mode d'administration (y en a même qui marchent avec la lune y parait ). |
| | | Napo Eléphant du forum
Age : 53 Nombre de messages : 39486
Localisation : Mèze (34)
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 22:40 | |
| Oui oui, certains vermifuges naturels sont à donner au moment de la pleine lune, car c'est le moment où les vers se réveillent.
Claire, je lis trop mal l'allemand :-(( Mais ça m'étonne pas, les Allemands ont une sacrée longueur d'avance sur tout ce qui est traitements alternatifs. J'en parlais avec la VT de Pyana lorsque je suis allée voir la petite Chenoa, j'évoquais la difficulté que j'avais à trouver ici un VT homéopathe. Elle, elle est d'origine allemande, et elle me disait qu'il y avait beaucoup de VT homéopathes en Allemagne. Par contre Josette, il paraît que l'Angleterre, niveau vermi, c'est pas le top, hein... Beaucoup de gros CE vermifugent en chimique tous les deux mois :-(
En fait, il y a une grosse erreur dans ce genre de pratique : l'idée qu'il faut éradiquer le parasite. Non, il faut juste aider le cheval à vivre avec.
Mais j'suis quand même contente, Claire, de voir que le discours évolue à la fac, dans la formation des futurs VT.
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| | | josette cheval d'école
Age : 47 Nombre de messages : 2571
Localisation : in ze uk
| Sujet: Re: Le parasitisme Dim 18 Nov - 22:52 | |
| sut les deux pensions qu on a fait si je puis dire, non c est ts les trois mois (et c est ce qu on ns apprend au nvq) ensuite ce que peux font c est le egg count avant tte vermifugatio et que je ferais maintnenant avant chaque vermifuge si besoin. je pense que la pension ou ms sommes.maintnenat est assez clean (qd les chevaux sont vermifuger ils doivent rester 48 heure au boxe, mais je soupsonne au moins une horse dealer de par etre ttes honnete la dessus. bref damz devrait supporter facielemmt le passage au vermifuge naturel catr elle a un bon metabolisme, pr indie c est plus difficle de part son histoire d ulcere a l intestin cependant, depuis il est au 100% bio (mix inclu). d ailleurs napo je pense a quleque xhose concernant unica faut que je retrouve l adrrsse du site ou on se procure le gut restore pr didi ca serait peut etre bon pr uncia (ce sont des produit naturels, bio developpe et vendu pr les chevaux mais certains client l utilisent pr eux meme entre autre pr des ulceres a l estomac et tres efficace aussi:ju s en sert lui meme a cause de son intolerance au gluten et ca al air de faire un bon effet) |
| | | Cavalcadour cheval d'école
Age : 36 Nombre de messages : 2060
Localisation : Montpellier - La Camargue
| Sujet: Re: Le parasitisme Lun 19 Nov - 13:16 | |
| Merci beaucoup, j'aime beaucoup beaucoup!!! |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le parasitisme Mer 21 Nov - 12:12 | |
|
Dernière édition par Tourmaline le Sam 16 Fév - 0:06, édité 1 fois |
| | | Lam Equin'éthique attitude!
Age : 29 Nombre de messages : 5978
Localisation : 54 - 57
| Sujet: Re: Le parasitisme Mer 21 Nov - 12:27 | |
| - Citation :
- Mais j'suis quand même contente, Claire, de voir que le discours évolue à la fac, dans la formation des futurs VT.
Clair! Le nom de la conférence c'était un truc du genre "Faut-il vermifuger tous les chevaux 3 fois et plus par an?" et j'étais un peu sceptique en y allant mais... c'était génial ! On nous a même donné toutes les conditions qui, si réunies, permettent de ne pas vermifuger du tout... donc vraiment, c'est super ouvert même si globalement 2x/an pour un cheval qui ne présente pas de problème bien particulier ressortait comme une bonne fréquence.. Tourma... 4 fois par an c'est vraiment énorme de chez énorme... Jawad est aussi ultra à risque, prairie pas assez grande par rapport au troupeau, troupeau tournant, aucune idée de la vermifugation chez les autres... et là je reste à du 2x/an tant que pas de soucis notable... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le parasitisme Mer 21 Nov - 12:38 | |
|
Dernière édition par Tourmaline le Sam 16 Fév - 0:06, édité 1 fois |
| | | Napo Eléphant du forum
Age : 53 Nombre de messages : 39486
Localisation : Mèze (34)
| Sujet: Re: Le parasitisme Mer 21 Nov - 14:35 | |
| Je pense que ce sont les jeunes, les plus sensibles aux vers... pas les vieux chevaux, qui ont généralement eu le temps de développer une bonne immunité.
Lam, t'as pas pris des notes sur la conférences ? Pas moyen de les récupérer et de les mettre ici ? Ça m'intéresse beaucoup, surtout une conférence dans le cadre de la formation initiale des VT. Le souci, c'est qu'on est souvent confronté à des VT qui ont fait leur formation il y a longtemps, et qui restent sur ce qu'ils ont appris, à l'époque où on vermifugeait à donf. Lors de la conférence, on nous a cité l'exemple d'un VT de l'école de Lyon qui vermifugeait toujours un cheval entrant en clinique VT, "par principe de précaution", même si le cheval venait d'être vermifugé un mois plus tôt. Et le propriétaire n'avait bien sûr pas son mot à dire. Grave, quand même... |
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| Sujet: Re: Le parasitisme | |
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| | | | Le parasitisme | |
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