Céline, 27 ans. Je vis actuellement dans le Rhône, mais d'ici un mois je serais entre Chambéry et Grenoble.
Cavalière d'extérieure avant tout, un ATE tout frais en poche.
J'ai commencé l'équitation à 8 ans. ma mère tenait à ce que je fasse une activité et à part le poney, dur de me motiver.
J'ai pris des cours régulièrement jusqu'à mes 16 ans dans un tout petit club où on faisait plus de balades que de vrais cours, la minuscule carrière étant soit trop trempée, soit trop gelée, soit trop exposée au soleil...
J'y ai appris le respect du cheval et à tenir dessus. J'adorais ce club mais il faut bien avouer que techniquement il ne m'a pas énormément apporté.
J'ai "arrêté" l'équitation pendant 2 ans, je montais peu. J'avais envie d'autre chose, je voulais partir en balade seule.
A 19 ans je découvre un gîte qui loue des chevaux en plus du logement. J'y passe une semaine avec une copine débutante, on était un peu inconscientes à ce moment-là mais on a passé une semaine géniale, j'ai re-loué 2 fois dont la dernière avec ma soeur, mon beau-frère et mon copain et là la passion a repris de plus belle pour nous tous.
A 21 ans je me réinscris donc en cours avec mon copain, dans un club qui ne me convient pas tellement (trop classique, une monitrice obtue) où je resterais malgré tout pendant 2 ans et je monte tous les 15 jours dans un club plus orienté extérieur mais loin de chez moi.
Je me met un peu au TREC, je découvre l'obstacle.
Puis rapidement j'ai envie d'encore autre chose, une autre relation avec le cheval.
Je tombe sur une annonce pour une DP sur 2 chevaux. Le courant passe bien avec la propriétaire, elle n'a pas le temps de s'en occuper et on (mon copain et moi) est totalement libres sur les jours, les heures.
Je m'attache énormément à mon petit cheval de DP, j'envisage de l'acheter mais j'apprend trop tard qu'il est vendu et qu'il va partir 2 mois après rejoindre ses nouveaux propriétaires.
Ce cheval restera toujours un regret... LE cheval de ma vie. J'essaye désespérément d'avoir de ses nouvelles et de savoir ce qu'il est devenu mais pour le moment rien de rien.
Entre temps mon copain a acheté sa jument, une jeunette pie de 4 ans à débourrer.
Je commence à regarder les annonces en me disant que je vais encore économiser un moment.
Je sais ce que je veux : une jument mérens, ou en tout cas une jument, petite, noire et confortable, 4/5 ans, fraîchement débourrée pour la faire à ma main.
Je tombe sur une annonce dans mon budget, une jument mérens de 5 ans, débourrée attelage et selle, je vais voir. Il y a 2 juments noires, la plus belle n'est pas celle à vendre
.
Le propriétaire sort le licol et là le gros machin que je dois essayer manque nous piétiner 3 fois en se sauvant. Il nous explique qu'elle en a un peu marre des personnes qui viennent pour l'essayer...
Il l'attrape finalement, on prépare, on selle, je le laisse la monter avant (pas bien courageuse moi !) et je grimpe à mon tour.
Là je craque. Elle est légère, elle avance bien, elle répond à la voix.
Je prend rdv pour la visite véto et après quelques rebondissements pour obtenir ce fameux rdv pendant que des acheteurs potentiels viennent encore la voir je signe enfin les papiers (et le chèque accessoirement). Mélyne débarque dans ma vie en juillet 2005.
On avance doucement, je me rend compte qu'elle ne donne pas les postérieurs, qu'elle ne galope pas, qu'elle n'est probablement jamais partie seule en balade.
Mais surtout les 1ers mois son gabarit m'impressionne et elle l'utilise. On met 20 minutes pour aller de son pré à l'aire de pansage, elle se plante et lève un peu si j'insiste. C'est pire quand je veux quitter la pension.
Je m'essaye aux jeux Parelli en tatonnant beaucoup. Je finis par avoir quelques résultats quand je comprend que ce qui importe ce n'est pas l'angle précis que doit décrire mon bras mais ma conviction
.
Je fais également beaucoup de balades en main et je commence les balades en selle.
Depuis 1an 1/2 je l'ai à la maison mais elle va bientôt retourner en pension avec sa cop's Naluca.
En 3 ans on ne peut pas dire qu'on ait fait des progrès phénoménaux mais ma grosse est devenue une monture relativement fiable (même si elle a ses périodes étalon sauvage), gentille, qui ne prend pas encore plaisir à travailler mais qui ne rechigne pas non plus.
On part en balade sans problème, elle commence même à prendre un bon pas mais c'est tout nouveau et très variable.
On travaille un peu à pieds. J'avais délaissé les 7 jeux mais je repend un peu.
A la maison pas d'endroit plat où travailler et ça manque un peu.
J'ai du mal à la comprendre parce qu'elle peut être très sensible, très fine et très lourde en même temps.
Elle a tendance à être molle et j'ai du mal à donner le rythme, ça a toujours été mon point faible : faire avancer un cheval mou.
Je pense prendre des cours avec elle à partir de septembre (peut-être avec le chuch-boy de Coco) pour faire progresser les choses, j'ai besoin d'un nouveau regard et d'un coup de pied aux fesses !