Je complète avec ma version du CR, pas encore terminé parce que j'ai pas le temps
Master Class Linda Parelli (14-16 octobre 2015)Théorie : Calme, connecté, sensibleOn veut que le cheval soit calme, connecté et sensible (calm, connected, responsive). Parfois, si un cheval est déjà calme, mais qu’il n’est pas connecté, on va travailler sur la sensibilité pour retrouver la connexion. Ces trois qualités doivent être notre échauffement. On doit vérifier si notre cheval est calme, connecté et sensible. Cette vérification peut prendre 30 secondes, 5 minutes, un peu plus… mais il ne faut pas tout vérifier. On vérifie une petite chose pour voir si on a nos trois qualité, et puis on commence à travailler ! Pas besoin de vérifier, les épaules, les hanches, la tête, le reculer, etc…
La chose suivante est la souplesse (supple). C’est le Level 4. Un peu le Level 3, mais surtout le Level 4. En général, les gens prennent trop de temps pour faire le Level 1, puis le Level 2, on n’est pas assez progressif. Si on ne progresse pas, on va en fait en arrière, on régresse. Pat pensais que tout le monde aurait son Level 4 en deux ou trois ans, en commençant son programme. Beaucoup de gens ne sont pas assez « maniaque » à propos de Parelli, ne passent pas tout leur temps à étudier, lire, chercher, expérimenter pour progresser aussi vite. C’est normal, mais ils n’avaient pas pensé à ça au début. Il n’y a pas de « bon timing » pour arriver au Level 4. Linda ne pense plus que tout le monde doit arriver au Level 4 un jour. Il y a beaucoup de gens qui n’en ont pas envie, ils n’ont pas ce but-là. Linda est plus intéressée par enseigner le leadership plutôt qu’enseigner les Levels. Beaucoup de gens se disent « je ne suis que Level 2 », mais c’est déjà énorme comparé à la majorité des gens !
Si quelque chose ne va pas avec un cheval, on se demande quelle est la qualité qu’il manque. Le « calme, connecté, sensible » c’est notre système de diagnostic. Les 7 jeux sont notre système de communication. On ne vérifie plus tous nos jeux dans l’ordre avant de travailler, ça devient inconscient. Tous les chevaux ont besoin d’être calmes, connectés, sensibles et souples. Chaque caractéristique correspond à un quadrant des Horsenalities, et au centre vient le succès. En fonction de la Horsenality, la chose la plus importante varie : calme pour les RBE, connecté pour les RBI, responsive pour les LBI et souple pour les LBE. C’est aussi la première chose qui va se perdre.
Comment on sait qu’un cheval est calme ? La tête est baissée, les yeux clignent, il respire, la bouche, les oreilles, la queue sont relâchées, les muscles sont relâchés. Pour tester le fitness émotionnel d’un cheval, et le construire, la meilleure chose est de faire des déplacements latéraux rapidement. Quand l’adrénaline d’un cheval monte en flèche, dans la nature, c’est toujours associé à quelque chose de négatif. Quand un animal de proie a une montée d’adrénaline, c’est qu’il est terrifié car il va être mangé ou qu’il se bat pour sa vie. On amène cet animal dans notre environnement où il doit gérer plein de choses qui font monter son adrénaline. On doit donc le préparer à gérer cette montée d’adrénaline. Au début, au Level 1, on apprend à calmer un cheval, à prendre le contrôle de ses pieds. Si le cheval est LB, il s’ennuie, et au final on ne peut plus le bouger. S’il est RB, il part dans un autre endroit et il devient un peu absent, ailleurs. Lorsqu’on se met à leur demander plus, ils redeviennent alors compliqués. En général, les L1 et L2 se passent bien, puis lorsqu’on arrive au L3 et L4, tout part en couille. La raison est qu’au L1 et L2 on demande toujours plein de choses au cheval, on est exigent, on sait quoi faire, on les dirige. Au L3 et L4, on devient plus subtil, on utilise des phases légères, on est moins sûrs de soi, on demande des exercices plus compliqués, on se retrouve beaucoup plus loin du cheval, et surtout on fait moins travailler sa tête. Du coup, les problèmes reviennent. On doit penser à toujours maintenir le fitness mental, émotionnel et physique du cheval.
Comment on sait si un cheval est connecté ? On est connecté à Linda car on la regarde. Si notre cheval est connecté, il est nous regarde, même s’il regarde un peu à côté par moment. Si le cheval a son regard « figé » sur nous, c’est anormal. Si on fixe constamment Linda, c’est bizarre, ce n’est pas ce qu’on veut.
Comment on sait si un cheval est sensible ? S’il répond avec des phases légères. Pas forcément en phase 1, mais maximum en phase 2. On veut une réponse.
Comment on sait si un cheval est souple ? On peut le plier, il n’y a pas de tension, il est flexible.
Il faut avoir des images très claires de ce qu’est le succès, de ce qu’on chercher exactement dans chacune de ces 4 qualités.
Comment peut-on mal interpréter ces 4 qualités ?-
Calme ne veut pas dire
silencieux (quiet). Le cheval part dans son monde intérieur, il se gèle, il devient monotone, mais il n’est pas calme.
-
Connecté ne veut pas dire
obéissant (obedient). Si on doit constamment rappeler les postérieurs pour garder son cheval près de soi en liberté, c’est de l’obéissance. Un cheval connecté veut rester avec nous.
-
Sensible ne veut pas dire
réactif (reactive). Un cheval qui ne veut pas être touché est réactif et pas sensible.
-
Souple n’est pas
tordu (overbend). Si un cheval passe derrière la verticale, il arrête de penser, il passe en pilote automatique.
On doit devenir des bons stratèges. Si mon cheval manque d’une de ces qualités, que doit-on faire pour le corriger ? Comment peut-on garder toutes ces qualités, même lorsqu’on a un but à atteindre, qu’on veut aller en concours, qu’on doit passer un Level, qu’on a un objectif ?
Pratique : détente onlineIl faut prendre le temps qu’il faut pour avoir son cheval calme, connecté et sensible online avant de se mettre en selle. Mais si on n’a besoin que de 5 minutes, il est inutile de rester online pendant une heure.
Le son que Linda attend le plus est le « pffrrrr » que font les chevaux lorsqu’ils redescendent sur terre après une montée d’adrénaline. Lorsqu’on entends ce bruit, c’est qu’on est sur la bonne voie, qu’on utilise la bonne stratégie.
Avec un cheval RBI, ne pas hésiter à aller beaucoup plus lentement. Un des participants du stage avait un cheval très RBI. Il est resté assis sur un tonneau pendant 20 minutes sans bouger, avec son cheval près de lui. Pour ce cheval là, c’est exactement ce dont il a besoin. Même si on dirait qu’il ne fait « rien », il est en fait en train de détendre son cheval. Le RBI recherche la connexion rapprochée avec l’humain. Ils sont plus calmes lorsqu’ils sont proches de nous. Il ne faut pas le repousser quand il vient chercher de la sécurité près de nous s’il n’est pas prêt. On ne commence pas une séance avec un RBI en l’envoyant loin de nous et en le laissant se débrouiller tout seul. Si un cheval n’est pas calme, c’est la première chose que l’on travaille. Après 10 minutes, le RBI commence à chipoter avec sa bouche sur la veste de son proprio. Le premier réflexe face à cheval chipoteur c’est de l’en empêcher. Ce serait la pire chose à faire avec un RBI. Lorsqu’il se met à utiliser sa bouche, c’est qu’il commence à se détendre, à mettre son cerveau en marche.
Avec un cheval LBE, il faut lui laisser le droit de bouger. Le traiter comme le cheval RBI serait la pire chose à faire. Un des meilleurs moyens de connecter un cheval tout en bougeant est d’utiliser le Touch it. On enchaine rapidement les Touch it sur plein de choses différentes, en était très précis, et en guidant son nez. Chez un LB, le nez est la chose la plus importante. Il faut prendre le contrôle du nez, montrer au cheval qu’on sait qu’il faut porter son attention sur le nez. Ce cheval a des milliers d’idées, il faut donc avoir des idées claires et précises de ce qu’on veut faire. On ne veut pas être strict, mais savoir exactement ce que l’on veut et ne pas se laisser détourner de notre objectif par le cheval. Si on veut le nez sur un objet, on n’accepte pas qu’il marche dessus, qu’il le saute, etc… Tout est à propos du nez. Plutôt que désengager les postérieurs si le cheval ne nous regarde pas, on redirige le nez. On peut s’aider du manche du stick qui est plus efficace pour être précis. Un LBE n’a pas besoin de récompenses alimentaires. Ils ont besoin de jouer. Mais tant qu’ils ne sont pas contrôlable, on n’utilise pas de psychologie, on commence part prendre le contrôle… du nez !
C’est important d’être ferme et clair, mais de toujours garder un sourire sur notre visage ! Souvent lorsqu’on est face à ce genre de cheval, on est frustré, en colère… il est facile de perdre notre bonne intention ou expression. Il est important de ne pas oublier de féliciter ce cheval chaque fois qu’il fait ce qu’on attend de lui. Enchainer beaucoup de « do it » et beaucoup de « good boy ».
Un deuxième exercice intéressant avec un LBE est de faire des déplacements latéraux rapidement. Le cheval doit bouger mais doit également réfléchir et se concentrer pour faire son DL. C’est un bon moyen pour gérer l’énergie d’un cheval sans le mettre sur des cercles sans fin (et c’est aussi un bon exercice de fitness pour le cavalier !).
Avec un cheval RBE, qui a peur de marcher sur une bâche, on va se focaliser sur le calme, connecté et sensible et ne pas du tout se préoccuper de la bâche. Ce n’est pas la bâche qui est un problème, c’est une des qualités qu’il manque. Le cavalier va se placer sur la bâche et demander au cheval de bouger autour de la bâche, en travaillant sur le calme, la connexion ou la sensibilité. Si un cheval ne veut pas marcher sur un bâche, c’est qu’il ne fait pas assez confiance à son humain, il n’a pas suffisamment de leadership. Il faut donc travailler sur le leadership, pas sur la bâche.
Il faut toujours avoir la même énergie que le cheval qui est face à nous. Avec un RBI, on aura une énergie de RBI. Avec un LBE, on aura une énergie de LBE. On doit leur parler avec leur niveau d’énergie. Une phase 4 sur un RBI ne serait donc pas la même qu’une phase 4 sur un LBE.
Pratique : début de la FinesseUne fois à cheval, on commence par demander à son cheval d’aller en avant librement. Tant qu’il ne sait pas se porter en avant, on ne va pas vers la Finesse. Avec des chevaux introvertis, qui n’ont pas d’envie naturelle d’aller en avant, on va aller jusque quelque part et s’arrêter.
Pour vérifier qu’un cheval est calme, connecté et sensible en selle, on va travailler sur deux exercices : le déplacement latéral et le reculer. Un cheval doit aller en DL aussi bien vers la droite que vers la gauche, et doit reculer. Au mieux un cheval recule et au mieux il se déplace latéralement, au mieux il fera tout le reste. Au Level 1, on exagère les demandes. Lorsqu’on progresse, on fait attention à quel niveau de discrétion, de subtilité on peut arriver pour demander ces exercices. On devrait être capable de demander un reculer uniquement à l’assiette, sans s’aider des jambes (le « flap flap », c’est le début de l’apprentissage en Freestyle), et de demander un mouvement latéral sans être complètement tordu sur son cheval.
Déplacement latéralLe cheval et le cavalier doivent avoir le corps et la tête droits. Le cavalier doit bouger le moins possible. Pour ce faire, il est nécessaire d’avoir des rênes assez courtes. Si les rênes sont trop longues, les mains doivent beaucoup s’agiter pour faire des corrections, et si le cavalier s’agite, le cheval ne peut pas rester droit. Les épaules du cavalier doivent être droites, à la même hauteur, le cavalier ne doit pas être tordu. C’est uniquement la tête du cavalier qui se tourne dans la direction où le déplacement latéral va. Si le cheval se met à reculer et ne veut pas se déplacer latéralement, plutôt que d’insister dans la même position, on va désengager ses postérieurs, on décompose le DL en déplaçant les postérieurs, puis on reprend avec les antérieurs et on enchaine sur le DL.
ReculéLe reculé demande au cheval d’être le plus engagé possible, il doit vraiment s’assoir sur ses postérieurs. Pour reculer correctement, on demande au cheval d’avancer avec son assiette, mais on descend les coudes, avec les rênes ajustées, et on attend que le cheval comprenne. Si le cheval ne va pas droit ou ne recule pas bien, l’important est de maintenir l’encolure et la tête du cheval droits avec les rênes. S’il ne recule pas droit, il faut donc vérifier si nos rênes sont égales et donner un peu plus d’une rêne ou de l’autre, et laisser le cheval se débrouiller pour trouver la solution. La qualité du reculé va nous donner la qualité des transitions descendantes et, plus tard, du rassembler.
Théorie : questionsIl est important d’avoir une image claire de ce qu’on veut : un cheval droit, pas avec une épaule qui dépasse ou une encolure pliée… Si on sait ce qu’on veut, on peut mieux demander à ce son cheval. On commence par faire attention au fait que le cheval soit droit, et une fois qu’il ira droit, tout le reste s’améliorera. Ce n’est pas grave si, au départ, le cheval a le chanfrein en arrière de la verticale. Un cheval qui passe derrière la verticale a les rênes trop courtes. Si on les corrige physiquement (en remontant les mains par exemple), on ne saura jamais pourquoi le cheval a ce comportement-là. Si on corrige tout le reste, le cheval finira par avoir une position de tête correcte.
Pourquoi le cheval passe derrière la verticale ?- Pour éviter le contact
- Parce que les rênes sont trop longues
- Parce qu’il manque d’impulsion
- Parce qu’il a appris à le faire
- Parce qu’il manque d’engagement
- Parce que le cavalier a une mauvaise position
- Parce que le cheval ne répond pas aux jambes
Pour avoir un port de tête correct, il faut travailler sur tous ces points, et pas corriger la tête directement.
La suite à venir... quand je trouverai le temps !