Happy Horse Clinic, Linda Parelli - Octobre 2017, Suisse.
Jour 1 :
Heure de départ 3h30, début de journée un peu piquant ! Heureusement c’est M. June qui conduit, et je vais pouvoir (quand je ne fais pas madame GPS) terminer un peu ma nuit - enfin rajouter 30 minutes de pseudo sommeil une fois qu’on avait passé la frontière.
On arrive, pas impressionné du tout, devant une grande structure équestre… plusieurs bâtiments pour loger les chevaux, carrières/manèges/rond de longe… et surtout des prés à perte de vue (avec les chevaux dedans !). Chanceux qu’on est, on avait pris la petite carte envoyée par email par les organisateurs et on a trouvé le grand manège où avait lieu le Clinic.
Je récupère les bracelets pour l’évènement, on attrape un café chacun en attendant le début et M. June finit par m’abandonner au milieu de tout ce monde.
Linda Parelli… et ben c’est tout comme dans les vidéos ! Un petit bout de femme hyper animée qui saute partout, raconte des anecdotes marrantes, donne des exemples hyper imagés pour fixer les notions et surtout.. elle a un charisme que je lui envie !
Du coup on a commencé comme ça, en écoutant des anecdotes sur le comment du pourquoi elle en est là et sur le comment du pourquoi on finira par avoir un cheval heureux, et c’est quand même le but !
On commence avec la pyramide des besoins : Sécurité > Confort > Jeu
S’il n’y a qu’une chose à retenir du stage, c’est ça. Dans cet ordre. Tant que le cheval ne se sent pas en sécurité, il ne cherchera pas le confort, et donc … pas de jeu !
Le jeu : pour qu’il y ait un jeu, il faut qu’il y ait… un/des but(s) !
Le « leader » c’est celui qui a le plan, et qui s’y tient ! Et pour avoir un plan, il faut une image claire et détaillée de ce qu’on veut obtenir/faire.
On essaie au maximum d’éviter de dire Non à notre cheval, parce qu’on abime sa confiance en lui, en nous et son envie d’être avec nous. « Non » ici c’est bien l’arrêt de l’activité, voir la punition, la claque, etc… Par contre on ne le laisse pas faire ce qu’il veut non plus, on redirige et on corrige les comportements non désirés.
La première matinée, on a vu les 18 élèves évoluer à pied avec leur chevaux sur ce thème de la sécurité.
Et là, je retiendrai une chose qu’on oublie trop souvent mais parfois le mieux à faire dans une situation de stress c’est de ne RIEN faire. Se poser, se calmer et attendre que le cheval en face autant.
(quand on peut le faire bien sûr, sans que ça devienne hors de contrôle)
C’est comme ça qu’on a vu des chevaux qui avait peur de la foule ou des autres se calmer, le propriétaire s’adossait au mur et attendait que le cheval finisse par se calmer.
L’après-midi, à cheval pour les participants, en deux groupe. Pareil le but c’est d’avoir des chevaux relax, en confiance, on marche, on fait du Touch It, on occupe l’esprit du cheval. Et surtout, on a toujours un plan, on vagabonde pas dans le manège sinon on se laisse distraire et notre cheval va se laisse distraire aussi.
On évite de demander quelque chose quand on voit que le cheval n’est pas en confiance.
On a vu quelques chevaux mâchouiller fort sur le mors, elle a proposé une solution qui avait l’air de marcher pas mal : redonner une rêne, quelques secondes et la reprendre doucement, de préférence celle sur laquelle le cheval s’appuie, pour lui montrer qu’il n’a pas à se sentir piéger dans le contact. Mais une rêne à la fois, par forcément toujours la même, reprendre le contact délicatement, et répéter autant de fois que nécessaires.
La premier jour elle a beaucoup travaillé sur la position des gens à cheval, pour elle c’est essentiel à la sensation de sécurité du cheval : il ne peut pas se sentir bien s’il se sent piéger dans des rênes, un mors, des jambes… Il faut que le cavalier soit en harmonie avec son cheval.
Et bien sûr intercalées dans tout ça, les fameuses simulations qu’on voit régulièrement dans les vidéos. Le premier jour c’était par deux, en se tenant par le bras, avancer d’un bon pas en regardant son objectif alors que notre binôme essaie de nous faire dévier de la trajectoire (avoir un plan quoi
).
Dans l’idée, faut surtout pas arrêter de marcher (même si on en vient à faire du sur place) et ne jamais lâcher son objectif des yeux !
A retenir :
- Approche/retrait : Plus de retraits que d’approche pour qu’un cheval se sente en confiance, ne pas forcer l’approche.
- Ne pas punir !
- Etre patient, aller au plus simple
- Si le cheval est effrayé ou tendu, on ne peut pas lui apprendre quelque chose
- La connexion et le lien passe avant le reste !
Jour 2:
Rendez vous même heure ! 9h début du stage.
On commence par un petit récapitulatif de la veille pour ceux qui n’étaient pas là et un question/réponse pour avoir des précisions ou pour éclaircir des choses qu’on aurait pas bien compris.
Le thème de la deuxième journée c’est le CONFORT ! Logique, c’est le deuxième dans la pyramide des besoins à satisfaire.
Donc on va essayer au maximum de rechercher l’harmonie, le matin les cavaliers sont à pied et l’après-midi à cheval et divisés en deux groupes de 9.
On va voir beaucoup de Porc-épic, de driving et de sideways, à pied ou en selle d’ailleurs.
En vrac :
- On note nos exercices sur 10, ça va nous aider à être plus juste dans nos demandes. On recherche un 7 minimum pour dire que le cheval est en harmonie avec notre demande (en on a une image bien détaillé de ce qu’on cherche à obtenir !!)
- On évite de dire NON, on corrige ce qui ne va pas.
- On évite de dire « fais ça, fais ça !! « à notre cheval, on se met en position, où on le fait dans notre corps et on attend que notre cheval face la même chose => harmonie !
- Etre neutre c’est apporter du confort !!
Si sur le jeu du cercle notre cheval regarde à l’extérieur (contre incurvation), on peut soit pointer ses côtes avec le stick et attendre qu’il regarde vers nous, soit utiliser la psychologie inversée et l’encourager à regarder à l’extérieur jusqu’à ce qu’il demande à regarder vers nous.
Il y a 3 catégories de réponses :
1. Pas de réponse/défense/fuite
2. Cède à la pression
3. Attendre jusqu’à ce que le cheval cherche le confort = harmonie
Ces réponses arrivent dans cet ordre, on cherche la catégorie 3.
L’expression de notre cheval c’est un retour sur ce qu’on fait !
La phrase magique à retenir : « Moi je fais ça, et toi ? » on continue d’attendre dans la bonne position, on maintient notre demande et on attend que notre cheval soit avec nous = PASSIVE PERSISTANCE (comme le dit si bien Big Moustache)
On rend la mauvaise chose difficile à faire.
Passive = se concentrer sur son plan et ne pas être agressif.
Qu’est ce qui fait qu’un cheval n’est pas dans le confort ?
- la pression
- les courbatures, la fatigue, les douleurs
- la confusion, le manque de compréhension, de clarté
- l’équipement mal ajusté, qui ne va pas
- la position, l’attitude du cavalier
- le manque de « sensation »
Comment on peut aider ?
- on applique la pression lentement, on relâche rapidement
- les pauses, le repos
- on laisse le mors tranquille
- on garde des jambes fixes
- on cesse toute pression dès que le cheval répond
- on lui apprend à chercher des réponses de catégories 3
- notre attitude (calme, heureux)
- on apprend à être un bon cavalier
Elle a demandé 20 pas en reculer (à pied et à cheval) pour tester la qualité de la réponse.
A pied sur le cercle : pour les transitions on essaie de ne plus agiter sa corde, on descend l’énergie, en rend la mauvaise chose difficile à faire et on conserve sa position. On se relax dès que la transition arrive !!
Pour les DL, elle conseille de les faire une fois par semaine au trot parce que ça à tendance à faire monter les émotions chez les chevaux. Donc on essaie de faire ça calmement, pas plus d’une fois par semaine par contre parce que c’est physiquement compliqué. On ne cherche pas à avoir une tête au mur (c’est toujours bon de le rappeler).
A cheval :
On tourne avec son corps, la jambe entière et pas juste la cheville.
On doit être fluide pour ne pas gêner le cheval et pour qu’il y trouve du confort.
Les coudes sont en arrières et bas, ça aide à garder le dos droit.
Pour les DL à cheval, on reste droit ! On a vu beaucoup de cavalier se tordre, ça n’aide pas le cheval, ça donne même des indications contradictoires. Et pareil, on met du contact avec toute la jambe, en partant de la hanche et pas juste la cheville.
A retenir :
Il faut absolument avoir un but et laisser son cheval faire des erreurs pour qu’on puisse les corriger. Corriger avant ne sert pas à faire avancer l’apprentissage, on va lui faire perdre sa confiance en lui. On met tout en place pour qu’il comprenne et on attend qu’il trouve la bonne réponse et le confort !
Et je vous poste le dernier jour très vite