Bon, j'ai un peu de temps à tuer (enfin!) pour vous faire la suite... je continue avec les selles.
Alors, pour les Masterclass, j'ai décidé d'emmener deux selles de dressage avec moi. Celle que j'avais achetée dernièrement en seconde main pour Diamand, même marque (Hulsebos), que j'adore. Je me sens encore plus calée dedans, mais hic avec Sueno, c'est de nouveau cette histoire de bascule... MAIS durant une CI, Sueno m'avait dit préféré celle de Diamand car il se sentait plus "libre" avec cette selle-là...
Raison pour laquelle je me dis, pourquoi pas la prendre avec ? Mais alors, grosse déception. Eugénie la prend cinq minutes en main et là, elle me dit : l'arçon est vrillé. Inutilisable, tout sera forcément dissymétrique... bon ok... commence bien...
Puis je lui explique que, bizarrement dans la selle que j'utilise habituellement pour Sueno, il y a un truc qui ressort au niveau de la gouttière... Ben en fait, les panneaux/matelassure sont tellement fondus qu'on vient directement sur le squelette de la selle. Et comme Sueno a justement besoin d'une gouttière plus large, ici, ça devait comprimer...
Bon, juste pour vous voir (parce qu'on ne l'a pas montré durant les masterclass, pas forcément le temps ^^ Eugénie l'a même pris en photo pour montrer à ses futurs élèves en formation...
cas exceptionnel
)
(Voilà l'horreur, le massacre...)
Sans compter que finalement, cette selle-là n'est pas totalement droite non plus. Le point du milieu au niveau du pommeau n'est pas le même que celui au troussequin.
J'ai essayé de prendre la photo de la manière la plus droite possible, mais déjà rien que sur le porte-selle on voit que la selle ne suit pas la barre métallique du milieu...
DONC, elle ne convient pas à Sueno, c'est vraiment pas terrible. Idéalement, il faut, bien entendu, encore rehausser l'arrière pour permettre de rééquilibrer la selle, le point le plus lourd doit être plus en avant dans son dos...
Alors, premièrement on a essayé une county avec un amortisseur correcteur (on ajoute des "feutres" dans la partie arrière), mais je n'aimais pas du tout (c'était une vraiment tout simple) minuscules taquet, siège tout plat... Et moi avec ma hulsebos fort creuse, avec des énormes taquets très longs... Je suis perdue, je me sens littéralement "abandonnée". Néanmoins, avec le rehausseur, Sueno se sent nettement mieux et marche beaucoup mieux aussi.
Bon, on teste alors une Bates... et pour mieux l'adapter encore, Eugénie a réussi à mettre des feutres dans la selle elle-même + dans l'amortisseur du coup. Et bon, moi, me sentais toujours un peu perdue mais mieux que dans la County. On a raccourci de quelques trous mes étriers, car avec le sgros taquets, mes jambes étaient fixes mais là, sans gros taquets, rien ne me soutient et ça bougeait dans tous les sens... Et Eugénie m'a alors proposé de faire des exercices pour un peu me réapproprier une bonne position car... *roulement de tambour* le hulsebos ne me convient pas non plus ! (et ça non plus, ça n'a pas été dit durant les masterclass me semble ^^)
Donc, ma position habituelle sur ma selle de dressage... (quand je suis "bien" et que je ne me penche pas en avant...) ça donne (bon j'ai pris des photos un peu "exprès" aussi pour expliquer ce qui ne va pas... pas trop faire attention à l'attitude parfois un peu spéciale de Sueno lol) :
Bon à priori, personnellement, rien qui me choque... Mais en réalité... comme je monte très long (eugénie avait dit que je montais avec une selle faite pour un cavalier 1m80... je ne fais qu'un misérable mètre 59,5 hihi) et bien... je suis dans l'incapacité d'amortir les chocs. L'idée est donc de raccourcir les étriers (et donc d'avoir des taquets plus petits pour me permettre de monter plus court) afin d'arriver à une position plus proche de celle que j'ai en obstacle... en version plus longue, on dresse quand même, mais voilà, le juste entre deux...
Mais pourquoi du coup ? Parce que les 3 points pour amortir sont : les chevilles (quand je trotte enlevé je suis presque sur la pointe des pieds avec Sueno), les genoux et les hanches (qui sont "tournées" vers l'avant, je ne sais donc pas les "fléchir" à moins de creuser le dos/me pencher et tutti quanti... ce qui m'arrivait souvent, exception faite sur mes photos à l'obstacle... j'ai toujours mon dos bien "droit", bien que je suis déjà naturellement très creuse, j'y tends beaucoup moins).
Résultat des course : quand je monte comme ça, je n'ai rien qui amortit les chocs... C'est tout mon dos qui prend... et si je veux me préserver pour monter à long terme sans avoir de lombago, tassement de vertèbres, etc...
C'était donc l'atelier saddlefitting