les 35 propositions de RACINET

C'est le bouquin de Racinet : "Trente-cinq propositions insolentes pour comprendre l'équitation", chez Favre ;-)

Ca rejoint ce que dit D'Orgeix du coup non?

Exactement. Ils sont souvent sur la même longueur d'onde, et comme je l'ai dit plus haut, d'Orgeix est souvent cité, et de façon élogieuse, par Racinet. Mais il y a un petit plus chez Racinet : il a appris l'ostéopathie équine, et il manipule. C'est d'ailleurs un préalable chez lui avant de monter un cheval : vérifier qu'il n'y a rien de coincé avant de demander quoi que ce soit. Beaucoup de chevaux ne peuvent pas travailler encolure redressée. Tant qu'il y a une vertèbre de travers, c'est impossible, ou du moins douloureux et nuisible.

Super merci Napo!
Certaines phrases sont tellement vraies!!! Ca donne vraiment de bonnes lignes de conduite pour le travail! A mon avis je vais me les imprimer et les afficher dans mon casier ou quelque chose dans le genre!

C'est vraiment un gros plus que ce Racinet soit ostéo en plus!!! J'ai fait le test de piquer le passage de sangle de ma jument, elle monte bien le garrot, ouf! Il y a au moins ça qui n'est pas coincé!
Le livre est-il illustré? Parce que s'il y a des photos ça doit vraiment être de la belle équitation!!!

30. Il faut monter lourd.

Je ne comprend pas cette phrase je ne voit pas comment l'interpréter! Des idées???

Le passage sur les aides aussi me chifonne je ne comprend pas trop ce qu'il essaye de nous faire comprendre!!

Moi il faut monter lourd, je l'avais compris il faut mettre deu poids dans la selle quoi, être lourd dans sa selle. Mais c'est peut-être pas ça

Ah, non, les illustrations manquent cruellement dans ce bouquin. C'est un tout petit livre, en fait... le truc qui se lit en une soirée au coin du feu... mais qu'on relit régulièrement.

Gagné, Chayton !

30. Monter lourd : tout bêtement utiliser au mieux le poids du corps, et notamment toute la région du bassin. C'est un passage du bouquin que je n'aime pas trop, parce qu'il y a une critique de Sally Swift qui prouve que Racinet a mal lu, ou mal compris Sally Swift. En réalité, Racinet dit exactement la même chose que Sally Swift, qui part de l'image du "culbuto", ce jouet de gosse que vous connaissez peut-être. C'est un bonhomme lesté au niveau de la base ; on peut le bousculer, il reste toujours sur sa base. Il faut mettre son poids "au centre", se sentir lourd dans notre assise, et tout le reste devient alors léger.
Par contre, là, il y a divergence avec d'Orgeix qui préfère mettre tout le poids dans les talons. Sally Swift pense que cela empêche les jambes de rester souples ; d'Orgeix dit que ça permet de les fixer... et Racinet élude la question.

Ca fait reflechir, et c'est dejà bien, même si on adhere pas à tout. Ce qui me plait c'est qu'il met souvent en evidence que nous travaillons selon une logique qui, d'un point de vue "cheval" est contradictoire. L'exemple de retenir le cheval qui se retient, alors que dans notre logique il faut "mettre en avant" pour reveiller notre monture! Ca semble logique pour nous, mais finalement ce n'est analyser le probleme qu'en surface.

Cette histoire de monter lourd me laise perplexe, j'aurais tendance moi aussi a mettre mon poids dans mes talons...
Mais bon après monter avec le poids dans le bassin permet certainement une grande légèreté si le cheval réagit a notre poids du corps et qu'on peut le monter "a l'assiette"!


Exactement Laurette, j'ai toujours eu plutot tendance a envoyer avec un grand cri ma jument lorsqu'elle était réticente a passer un obtsacle en concours... Mon prof apellait ça de la niak mais quand on y réflechit on comprend pourquoi elle était régulièrement plantée a l'obstacle!

Plus on essaye et plus on en vient a cette conclusion: ce n'est pas en précipitant le cheval qu'on obtient un bon travail, le cheval sauteras peut être, mais dans tous les cas ce ne sera pas un beau saut, il y aura sûrement une faute d'antérieurs a cause de la précipitation etc...
Après l'obstacle est la discipline ou c'est le plus flagrant a mon sens mais je pense que c'est applicable dans tous les cas!

Pour le poids dans le bassin plutôt que dans les talons, Racinet observe Nuno Oliveira, qui montait vraiment avec son dos, son bas du dos plus exactement. Et c'était de plus en plus vrai vers la fin de sa vie, où on avait vraiment l'impression que ses mains et ses jambes ne lui servaient plus à rien.
Mais je pense que si d'Orgeix préférait mettre le poids dans les talons, c'est avant tout parce qu'il était cavalier d'obstacle. Il a beau dire que l'équilibre du cavalier est le même, qu'on soit assis ou en suspension, ce n'est pas tout à fait vrai. Même en dressage, d'Orgeix garde des habitudes de cavalier d'obstacle.

Ahhh je ne le savait pas pour d'orgeix! C'est interessant a savoir, en dressage on m'a souvent fait la reflexion que cela se voyait que j'étais avant tout une cavalière d'obstacle a la base!
Mais je me demande si dans ce cas la position de mains n'est pas différente, du moins au début...

Par contrej'ai vraiment toujours eu l'impression que l'équilibre du cavalier était meilleur avec le poids dans les jambes, c'est bien en serrant les jambes et non pas en se faisant plus lourd dans le bassin qu'on tient le mieux sur un cheval qui s'emballe non?

Heu... je ne sais pas, ça fait longtemps que ce genre de situation ne m'est pas arrivée ;-) Je sais qu'on a tendance à serrer les jambes par réflexe, mais je ne pense pas que ce soit une bonne solution. Je me rappelle mes monos, quand j'étais petite et souvent confrontée à des chevaux embarqueurs, qui me criaient tout le temps : "en arrière, en arrière !"... et pas "serre tes jambes". Ça m'est resté, et à l'époque où ma fille Agathe montait le poney Apache, c'est ce que je lui disais aussi. Elle n'est pratiquement jamais tombée.

La dessus au moins, c est un truc que je concoit parfaitement! lol
L idée du fameux "en arriere" sur les chevaux a tendance "embarquement immédiat pour la lune", c est vrai que je l ai beaucoup fait, avec Khan d abord, et avec via aujourd hui (dans une moindre mesure, contrairement a ce qu on pourrait croire!)
Avec le gros en tout cas, c etait flagrant au debaut, il etait complettement sur les epaules, raidi dans sa nuque: bref y avais plus qu a serrer les fesses et prier commme je dis. Mon objectif etait simple: tant que je suis dessus, j ai une chance. Donc fallait rester dessus, et attendre qu il daigne me laisser une ouverture (ce qu il a toujours fait, sinon je serais pas la pour en parler! lol)
Donc, en arriere a fond, presque couchée sur la croupe. En esprit, j essayais de mettre tout mon poids sur ses fesses.
Avec le recul, je comprend que cela m'a aidé à lui apprendre, par petites touches, a reporter son poids sur l'arriere main.
Il est loin d'etre un modele d'equilbre (trèèèèèèèèèèès loin) mais c'est deja ca de pris: aujourd hui je peux aller au trois allures dehors, et parfaitement maitrisable et en securité.
Bilan: un gros popotin, c est bien!

Ouais... y'a même des mauvaises langues qui disent que Nuno Oliveira devait une grande partie de son talent à son embonpoint ;-)

Jaloux!

Pour tenir sur un cheval qui s'emballe, serrer les jambes je trouve aussi que ce n'est pas la solution, car on se crispe, et quand on est raide on peut pas tenir en selle, à moins d'avoir des jambes musclées comme des tenailles

Suffit de voir l'attitude des mecs en rodeo.

et pis serrer les jambes sur un cheval qui va trop vite...heu... enfin, je sais pas vous, mais si je serre, mes lous, ils sont pas prets de s arreter... bien au contraire!

aussi

Merci Napo d'avoir lancé la discution !
Va falloir que je me trouve ce petit bouquin pour faire quelques piqures de rappel...

Napo a écrit:

Pour le poids dans le bassin plutôt que dans les talons, Racinet observe Nuno Oliveira, qui montait vraiment avec son dos, son bas du dos plus exactement. Et c'était de plus en plus vrai vers la fin de sa vie, où on avait vraiment l'impression que ses mains et ses jambes ne lui servaient plus à rien.
Mais je pense que si d'Orgeix préférait mettre le poids dans les talons, c'est avant tout parce qu'il était cavalier d'obstacle. Il a beau dire que l'équilibre du cavalier est le même, qu'on soit assis ou en suspension, ce n'est pas tout à fait vrai. Même en dressage, d'Orgeix garde des habitudes de cavalier d'obstacle.

D'ailleurs, citation de Nuno Oliveira : "Monter avec les fesses lourdes et le dos léger, pas le contraire."

Arf, je la cherchais celle-là, mais j'avais peur de la déformer ! Exactement.

Un petit bijou mine de rien ce bouquin...

Ben voilà... ce soir je viens d'apprendre le décès de Jean-Claude Racinet... ça date déjà, il est mort le 28 avril. Il n'était pas très médiatique. Eh ben ça m'a vraiment fait un gros vide, là :-(

Je viens de lire tout le sujet en le trouvant très intéressant pour finir sur cette dernière note triste :( Je comprends la sensation de vide, Napo.

Le "en arrière" je l'ai aussi toujours entendu, c'est resté un rélfexe et ça m'a sauvé la vie pas mal de fois Sans compter que si le cheval envoie un coup de cul par dessus, on est préparé à amortir avec les reins sans passer en avant. Ca sent le vécu, je sais

Pour le test de piquer au passage de sangle et vérifier que le cheval monte son garrot ça marche aussi avec deux doigts pas besoin d'y aller au cure pied. J'ai vu l'ostéo faire une fois sur un cheval à la pension, et je me suis amusée à le refaire sur Diabolo. Ca marche

La dernière proposition est tellement vraie ! Je crois qu'on a tous cette philosophie ici, mais si on pouvait afficher ça dans les clubs... De même que celle sur l'impulsion, on nous a tellement appris à tambouriner les chevaux qui n'avancent pas ! Je n'arrive plus à me souvenir la dernière fois que j'ai mis un coup de talon à Diabolo, et bizarrement celui qui était le cheval le plus mou du monde avance maintenant.