Bonjour à tous,
J'ai 23 ans et je suis l'heureuse propriétaire de Milou de l'Oregon, un SF sans prétention que j'ai acheté il y a deux ans. L'équitation est une passion familiale et nous avons en tout quatre chevaux, que je monte régulièrement: Jasmine du Logis, Panache du Reversey, et Panama de Messey.
J'ai commencé l'équitation à 11 ans et tout est allé assez vite pour moi. J'ai toujours eu mon propre cheval. J'ai eu mes galops 1 et 2 la première année, galop 4 la deuxième année, galop 6 la troisième année et j'ai décroché mon galop 7 à l'âge de 15 ans. J'ai d'abord fréquenté un club où le cheval de mon père à l'époque, Tribulan, était en pension, mais c'était un gros cheval, et chaque action engendrait des frais. (C'était un gros cheval, donc il mangeait beaucoup, alors ils ont augmenté la pension, etc.) J'avais à l'époque un poney arabe barbe gris alors incontrôlable pour mon niveau, que nous avons rapidement dû revendred.
Nous avons donc changé pour aller monter dans un autre club avec un moniteur très patient et expérimenté. C'est là où j'ai fait mes armes du galop 2 à 6 en deux ans. J'avais alors une ponette isabelle du nom de Câline. Je m'occupais en parallèle du poney de ma cousine (un shetland très vif et assez amusant) et des chevaux rétifs du club (j'ai bien sûr beaucoup d'anecdotes assez amusante de cette période). Pendant la deuxième année, nous avons également acheté une ponette pottock/arabe pie magnifique: Hawaï de la Noue, destinée à ma soeur, sur laquelle mon moniteur et moi avons passé beaucoup de temps et qui s'est avérée être une excellente ponette. Entre-temps mon père avait eu une jument SF, Brise du Landey, Tribulan s'étant avéré naviculaire et étant parti en retraite. Brise n'avait pas convenu et avait été saillie par Dino de Dampierre mais les haras nous disaient que ça n'avait pas pris. Elle a finalement donné naissance à un poulain, Newton de Mai, à la surprise de ses nouveaux propriétaires (comme à la nôtre). Mon père avait donc fait l'acquisition d'un autre SF, Gentleman du Verret, un gentil géant, bien que très difficile en selle. Il était en pension dans une écurie de propriétaire moins loin que le club.
Après ça, les trajets vers le club étant longs pour ma mère, nous avons quitté à regret celui-ci pour s'installer dans un autre plus proche. Mon père a alors vendu Câline à mon insu (se retrouver devant un box vide après trois ans de vie commune, c'est assez difficile), parce que je devais passer à cheval. Il a choisi la jument qui serait la mienne mais elle et moi ne nous sommes jamais entendues (il s'agissait de Jahelle d'Or Champeix). J'ai fait dans ce nouveau club du horse-ball plusieurs années jusqu'au niveau national. J'étais totalement désintéressée de Jahelle et je m'entendais beaucoup mieux avec un gentil cheval de club du nom de D'orphèdre de Jour. Mon oncle par contre s'amusait beaucoup de Jahelle, donc tout le monde y trouvait son compte. Le club a déménagé et nous avons suivi mais le soin apporté à la cavalerie était douteuse (Hawaï avait complètement fondu et était très maigre, et deux des chevaux que j'avais monté en horse-ball était décédés, sans parler des mises en retraites suspicieuses).
Les chevaux sont alors restés au pré un hiver, et ces dans ces mois-là qu'Hawaï devait nous quitter. Nous avions taillé notre haie de thuyas et les trois chevaux avaient réussi à s'enfuir en remontant la rivière asséchée. Nous pensons qu'Hawaï s'est empoisonnée en mangeant cette substance toxique pour les chevaux. Gentleman et Jahelle n'ont rien eu. Nous avons veillé Hawaï, qui était sous perfusion, mais rien n'y a fait. Une triste perte... Nous avons déménagé, et les chevaux ont été placés dans une écurie en face de chez nous. Gentleman était un adorable cheval mais très chaud et bien qu'il soit brave et que rien ne l'arrêtait sur les barres, l'osmose entre lui et mon père n'était pas au rendez-vous. Il a été remplacé par Jasmine du Logis, que nous avons toujours aujourd'hui.
Etant donné que j'arrêtais le horse-ball, j'ai repris Jahelle, qui était toujours irrespectueuse (ruades et sauts de mouton à tous vents, pas de respect sur les barres), et nous avons fini par la vendre (je l'avoue sans trop de regrets de mon côté). En parallèle nous achetions Oméga de la Noue, demi-frère d'Hawai, pour ma petite soeur, mais le pauvre poney avait probablement été traumatisé par son passé. Il avait une peur bleue de l'homme, il fallait des heures pour l'attraper (il tremblait de frayeur)... pas l'idéal pour une jeune cavalière. Après un bout de chemin ensemble, nous l'échangions pour une ponette de cinq ans, Odyssée. Après un peu de travail, elle s'est révélée adorable et elles ont pu faire un bout de chemin ensemble. De mon côté je montais au club et mon chemin a croisé celui de Lapsana de Lavours. Ponette camargue trop chaud et un peu délicate, je me suis bien entendue avec elle, mais je suis devenue sa seule cavalière, elle semblait difficilement gérable pour d'autres pour une raison que j'ignore. Cette pour cette raison qu'elle fut vendue quand je partis vivre aux Etats-Unis.
Pas de cheval pendant un an donc. A mon retour, mon père avait de gros problèmes de dos et avait dû arrêter l'équitation. Ma petite soeur en avait donc profité pour passer à cheval et récupérer Jasmine. Odyssée avait été revendue à regret, mais elle est maintenant dans un club proche où elle rend de nombreux petits cavaliers heureux. Un mois après mon retour en France, mon père m'emmenait chez un marchand de chevaux, et pour la première fois de ma vie, j'ai pu choisir. Je voulais un gentil cheval pour reprendre de petites épreuves en CSO. Mon choix s'est porté sur Milou de l'Oregon, que j'ai depuis très exactement deux ans.
L'année dernière, nous avons racheté un cheval pour mon père, dont le dos se portait mieux, un certain Panache du Reversey. Son éleveur avait eu une mésaventure avec une lieuse de paile (bras très mal en point après être passé dans la machine) et n'avait pas pu beaucoup le travailler, mais il était gentil, grand et avait de la force, parfait pour mon père. Nous ne nous doutions pas de ses capacités mais il s'est avéré plutôt doué et nous l'avons par conséquent confié à un cavalier professionnel pour valorisation. Enfin, il y a de ça deux mois, ma grande soeur est rentrée de Chine, où elle avait déménagé, et a décidé de se remettre au cheval. Elle a fait l'acquisition d'un petit cheval gris aux origines polonaises, Panama de Messey. (Bien qu'il ait huit ans révolus, il doit être monté comme un quatre ans, il est un peu vert.)
Pour terminer tout ça, mes parents ont récemment acheté une nouvelle maison, où il y a beaucoup de travaux, mais surtout une écurie et une carrière! Nos chevaux étaient déjà chez nous depuis six ans mais nous habitions en face du club où nous montions. Ils ont déménagé dans leur nouvelle maison il y a peu et nous nous consacrons aux travaux. Enfin je dis "nous", mais je suis actuellement en stage de fin d'étude à Paris, alors mon salaire ne me permet de descendre aux alentours de Lyon qu'une fois par mois. C'est donc ma petite soeur qui monte Milou.
Je vous laisse avec quelques photos:
Câline et Hawai en vacances d'été à la maison
Lapsana et moi à l'époque
Panache et son cavalier (ils concourent actuellement sur des épreuves entre 1m25 et 1m35, mais les résultats ne sont pas encore au rendez-vous)
Ma petite soeur et Milou
Panama et moi le week-end dernier (je suis un peu grande pour lui)
Jasmine et moi en concours
Il y a d'autres photos et histoires sur mon blog, que je tiens depuis l'acquisition de Milou (voir ma signature).
Je viens ici pour découvrir de nouvelles perspectives, et parce que je pense que l'approche dite éthologique du cheval est le futur de l'équitation.
Merci à ceux qui auront eu le courage de lire ce pavé jusqu'au bout.