Bonjour à tous. Voilà un bon moment que je ne suis pas intervenue sur le forum, même si je viens suivre en sous-marin de temps à autres.
Récemment installée comme enseignante indépendante en Finistère, j'enseigne maintenant chez les particuliers à domicile ou dans les pensions.
Pour mieux comprendre ma philosophie, n'hésitez pas à me rejoindre sur ma page Facebook: https://www.facebook.com/harmonieequestre, ou chaque semaine sont publiés des articles, photos et liens.
Un petit avant goût de ce que vous pourrez y trouver:
" Pour ouvrir cette page, un petit retour trois ans en arrière, et ma rencontre avec Jacques Charandack, et la démarche d'équitation centrée. Une expérience inoubliable au cours de laquelle de multiples portes se sont ouvertes, que je n'ai de cesse d'explorer depuis.
Je vous livre mon témoignage à l'issue de cette rencontre:
... Allez enfin je me lance pour parler de mon expérience! J'avoue avoir mis beaucoup de temps à me lancer car il m'est difficile de mettre des mots sur ce que j'ai vécu en stage, ayant d'avantages "senti" qu'autre chose, je réfléchis depuis pour mettre des mots sur ce ressenti, et en comprendre le mécanisme.
Pour commencer le concept d'équitation centrée n'apprendra rien à beaucoup d'entre vous. C'est un concept adaptable à toutes les formes d'équitations, le but est toujours le même seul le chemin change.
L'équitation centrée est une approche pédagogique dans laquelle l'enseignant va s'adresser au corps du cavalier dans son ensemble, pour obtenir un effet sur le couple. Voilà comment je pourrais le résumer.
Largement inspirée de la pratique du Taï-Chi (centrage, ancrage au sol, circulation des énergies, maitrise du corps et de l'esprit...), elle apporte au cavalier une meilleure conscience de lui-même (méthode Alexander, qui fait partie intégrante du concept d'équitation centrée) et lui apprend à utiliser son corps dans son intégralité pour fonctionner avec son cheval.
On pourrait parler de mise-en-selle intelligente, même si je pense ça va chercher bien plus loin que ça. La part belle est faite à l'isopraxie qu'on retrouve partout sans la nommer, et à la notion de rythme; on apprend à "s'adresser au cheval dans son rythme".
Prendre conscience de son cheval, de sa respiration, de sa locomotion, et de soi même, de la place qu'on occupe, de son fonctionnement, pour parvenir à évoluer avec son cheval sans le gêner dans sa locomotion, en étant en équilibre autour de son centre, en étant le plus décontracté possible, et en actionnant ses muscles profonds pour se faire comprendre du cheval.
Plus besoin de mains ni de jambes, ou si peu: le cheval est suffisamment fin pour comprendre des demandes bien plus subtiles, si le cavalier apprend à utiliser son corps à bon escient.
L'équitation centrée oblige à lâcher prise, à désactiver notre cerveau gauche pour mieux ressentir et s'ouvrir à cette communication non verbale.
L'enseignant va s'adresser à son élève par le biais d'images principalement, à adapter à chaque individu, afin de lui faire prendre conscience des parties du corps à mobiliser et des attitudes à adopter.
Les principaux axes de l'équitation centrée sont l'alignement des blocs, la respiration, le regard, le centrage et l'ancrage au sol.
Pour ma part ma semaine de stage m'aura révolutionné mon fonctionnement et ma position.
J'y ai réappris à m'asseoir, à me placer, à utiliser mon bassin. J'ai appris comment mes muscles profonds pouvaient s'adresser au cheval pour lui faire passer une transition sans qu'interviennent mes muscles externes, j'ai appris à déclencher une incurvation ou un déclenchement latéral par isopraxie, j'ai appris à sentir à quel moment je devais intervenir avec mes mains où mes jambes pour améliorer la locomotion de mon cheval sans devoir l'intellectualiser.
Rien de nouveau me direz-vous... Sans doute, mais tout cela à dû paraitre si évident aux personnes qui m'ont appris à monter à cheval qu'elles ont oublié de m'en parler!
J'ai enfin entrevu comment atteindre cette fameuse légèreté dont tout le monde parle mais qu'on voit si peu, je suis ravie, les chevaux aussi, vu que cette approche permet même aux jeunes cavaliers de très vite fonctionner sans gêner leur monture.
N'ayant pas beaucoup eu la possibilité de monter après le stage, je me suis mise au Taï chi pour progresser à pied, trouver de nouvelles images et mieux utiliser mon corps. Je débute tout juste et commence à peine à voir où tout cela peut m'emmener, mais je pense que le chemin sera passionnant.
Pour l'ancrage au sol, Sally Swift n'en parle pas dans son premier livre mais Jacques Charandack l'a intégré à son approche. On va l'utiliser effectivement dans une transition descendante (recul des fémurs, adaptation du mouvement du bassin, redressement du haut du corps).
Sinon, je me sens "enracinée" lorsque mes jambes non seulement se coulent vers le sol mais qu'elles marchent et courent en rythme avec mon cheval, ce qui me permet à la fois d'être parfaitement avec lui et au-dessus de lui mais en plus me permet de m'alléger à chaque foulée pour laisser s'engager le postérieur sous la masse.
On rejoint là la notion de rythme car il faut être totalement être dans le rythme du cheval pour tenir ce fonctionnement, c'est un sacré travail de lâcher prise au niveau du mental pour rester concentré sans se laisser déborder par des pensées parasites. Il faut vraiment être dans l'instant présent.
La pratique du taï chi amène à cette relation avec le présent, on est pleinement dans l'activité. Jacques parle de ralentir le temps. Pour ma part ces notions sont totalement nouvelles et encore un peu surréaliste, j'apprendrai à apprivoise tout ça en temps et en heure.
Et comme tout est lié, j'ajouterai que le centrage du corps aide au centrage du mental, et que c'est ce dernier qui permet le lâcher prise nécessaire..."
Au plaisir de vous rencontrer, ici, sur ma page ou encore mieux, en vrai autour des chevaux.
Florie