Vieilles juments aveugles, quelles vies dans quelles conditions ?

J'ai fouillé dans le forum à la recherche d'un sujet abordant la cécité des vieux chevaux mais comme je n'ai rien trouvé j'ouvre un post !

A la maison nous avons 2 vieilles juments : celle de ma mère Vone de 37 ans et Quenelle en pension de 32 ans.

On suspectait une baisse de la vue, assez forte pour Quenelle notamment, mais l'ostéop est passé hier et il a nous a annoncé que pour lui autant l'une que l'autre n'y voyait presque plus rien, si ce n'est des ombres...

Du coup on commence à flipper un peu et on se dit qu'il faudrait préparer le moment où elles n'y verront plus rien (tout en espérant qu'elles meurent avant....) et là, j'ai besoin d'aide, comment gère t-on des chevaux aveugles ?

On avait pensé les mettre ensemble et tourner sur 2 prés carrés qu'elles connaissent, prés avec abris et qui sont mitoyens pour ne pas avoir à les bouger trop loin.

En plus pour bien compliqué la tâche elles ne sont pas ensembles et il faudrait séparer Quenelle de son groupe (groupe trop jeunes et trop plein d'énergie pour une aveugle) pour la mettre avec Vone et une partie de son groupe, Hugo et Iris. Mais j'avoue avoir très peur de ce changement, les vieux chevaux sont tellement imprévisibles....

Des avis là dessus ?

Et je rajoute une question : Combien faut il leur laisser de superficie ? les 2 seuls prés bien délimités font à peu prés 1 hectare, est ce trop ou pas assez ? Sachant qu'elles ne mangent quasi pas de foin (il leur manque une paire de dents à chacune...) mais qu'elles mangent entre 4 et 8 L par jour selon la saison (orge floconné/applati et germé lors de gros froids humides).

J'ai vue une émission qui parlait justement des chevaux aveugles et je me souviens qu'il conseillait de mettre le cheval aveugle avec un voyant qui lui servirait de guide ce cheval sortait meme en promenade et ne souffrait pas de ne plus voir il suivait le voyant comme son frère.Le cheval qui voyait sentait très bien que l'autre avait besoin de lui.Et puis il se repere avec son odorat.Tres belle émission d'ailleurs.Je crois que tu dois les laissés faire ils savent ce qu'ils font peut etre les mettres avec un cheval voyant ça les aideraient je crois et les laissés toujours aux memes endroits.Voilà j'éspère que ça pourra t'aidé bon courage ce n'est pas toujours facile mais la nature est bien faite alors laissons là faire.

Comme Legato, j'allais dire la même chose : surtout pas les deux mamies aveugles toutes seules, il faut un cheval qui serve de guide. Ucaze n'y voyait presque plus rien les derniers mois. Les autres prennent ça en compte dès qu'ils comprennent la situation. Niveau déplacements pour les bouger d'un pré à l'autre, y'a pas de souci : quand un cheval perd la vue, s'il te connaît bien, il apprend automatiquement le mener au coude, pas besoin de leçon pour ça. Il faut absolument qu'il connaisse bien la ou les pâtures, faire attention qu'il n'y ait rien de dangereux, protéger notamment les entrées des abris (un vieux cheval presque aveugle s'était bien balafré l'épaule à l'écurie... il avait raté la porte). Ne pas déplacer les choses utiles (bassines d'eau, pierre à sel etc.). Utiliser énormément la voix... bref, y'a tout plein de choses à mettre en place pour leur faciliter la vie.

Chez Zorte Berria (asso de sauvetage) il y a un cheval aveugle de 18 ans qui vit en FA depuis qq années avec une ponette munie d'une clochette.

La FA, du fait de sa grossesse, n'a pu s'en occuper qq mois. Les 2 sont partis en pension ailleurs et intégration parfaitement réussie dès le début.

Depuis ils sont à nouveau revenus et pas plus d'incident que de stress.

La surface importe peu à mon sens. C'est la sécurité de la surface qui compte ainsi qu'évidemment la commodité d'accès à l'abreuvement et l'abri.

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Ayant trouvé depuis fin mai une chatte quasi aveugle dans un bois, je confirme la sidérante adaptabilité des animaux. Ma maison est un véritable gymkana d'objets divers que je bouge continuellement au sol.

La chatte ne s'en effraie jamais, même dehors elle explore dans les bâtiments toujours sombres.

Comme le fait que j'habitue mes animaux à ne pas avoir d'heure fixe de repas, Titoune a compris que la vie chez Lecat implique de tirer des ficelles invisibles pour se déplacer.

Il suffit de bien les accompagner les premiers temps et la nature fait généralement bien les choses.

Mon Everest est aveugle depuis ses 18 ans, il a aujourd’hui 22 ans.
Je n'ai jamais pris de précaution particulière si ce n'est celle de lui faire faire le tour de la pâture quand c'était une nouvelle et de lui montrer le point d'eau.
Je l'ai monté aveugle.

Je suis de l'avis de ne pas mettre que les aveugles ensemble et de ne pas séparer l'aveugle de son troupeau car même s'ils sont jeunes, elle a son référent.
Everest a un référent de 18 ans son cadet, ça joue et c'est bon pour la forme de tous  

L'humain a plus de mal à s'adapter à la cécité de son compagnon que le compagnon lui même

Je suis du même avis que Valie quant à la séparation, je pense qu'il faut les laisser dans le troupeau dans lequel elles sont, la hiérarchie est établie, ils se connaissent bien et les autres vont s'adapter. Mon papi n'est pas aveugle (il a 30ans) mais un emphysème depuis trèèès longtemps et ya des périodes sujettes à crise de surinfection (l'été surtout) où il peut à peine aligner 2 pas, il n'arrive pas à respirer, c'est assez impressionnant. Il y a une pente vraiment raide dans leur pré, et les 2 jeunes sont attentifs à lui, ils ne l'ont jamais laissé en plan. Ya même eu plusieurs fois où Nausicca (une des 2 jeunes) est arrivée à fond les ballons me chercher alors que j'arrivais tout juste dans leur pré, pour m'avertir que sieur Shinouk était bloqué et n'arrivait plus à remonter. Elle m'a suivi jusque là où était Shinouk et avançait tout lentement derrière lui en l'encourageant par des petits coups de tête sur le flanc. Alors que Nausicca, habituellement c'est une jument hyper speed et assez brute du style "pousse toi de là que je m'y mette"...

Je ne connais rien aux chevaux aveugles et à leur vie, mais je sais que les chevaux sont capables de s'adapter au handicap d'un de leurs congénères, il faut leur faire confiance.