JdB de 4 hectares de pâtures dans le SUD : petit bilan

C'est la cata le coup de l'eau qui s'inverse :/

Apparemment, le gars me disait que ça s'était déjà produit lors d'une précédente année record (il y a 5 ou 6 ans, je crois). C'est effectivement la cata pour les forages (et les gens pas raccordés au réseau qui n'ont plus d'eau potable, du coup, et même plus d'eau du tout - va faire ta lessive, va prendre ta douche à l'eau de mer...), mais la nature s'en remet. J'espère qu'elle s'en remettra... On lui demande de plus en plus de résilience, à la nature

Pour la douche à l'eau de mer, j'ai ma copine d'Oliosco qui fait des savons exprès pour..!
Oui bon, blague à part, c'est bien la merde tout ça, en vrai :(
On commence à avoir le choix entre plus d'eau du tout ou alors bien trop d'un coup... (voire les deux en alternance par endroits) J'ai un contact FB qui a eu sa maison sous 2 mètres d'eau ces jours-ci, avec une crue de la Garonne.

Ca fait froid dans le dos les nappes qui s'inversent en plein hiver.
Nous la notre dans être dans le top 10 des nappes les plus polluées d'Europe (et on boit son eau, lol!), mais au moins elle reste à peu près stable malgré des années très sèches.

Pour l'augmentation de la rotation des parcelles, c'est impossible pour toi niveau fonctionnement? Ca me parait moins galère que le foin vue derrière mon PC.

Ils restent combien de temps sur chaque parcelle?
Quand j'avais fait des recherches sur les parcelles tournantes, de mémoire les docs de l'IFCE recommandaient minimum 5 parcelles avec 1 semaine dans chaque (chaque parcelle se repose 1 mois). Vers chez nous on n'était pas obligé de faire des grandes parcelles ni de laisser reposer trop longtemps, mais avec 4ha tu dois pouvoir y arriver sans redécouper trop.

Napo est dans une zone au fonctionnement particulier, les temps de repos (et les temps de présence) ne correspondent pas du tout  à ce qui est donné dans les bouquins (qui sont tous faits à partir de données de régions fort herbeuses à climat bien plus humide).

Pour faire simple, sur le pourtour méditerranéen, on n'est même pas considérés comme ayant un climat tempéré en fait ^^

Du coup (*), chez Napo ça demanderait un redécoupage important, et donc nécessairement une refonte totale du fonctionne du truc afin que les chevaux aient tout de même accès aux autres ressources (eau, de quoi s'abriter, de quoi bouger, etc.). D'où la difficulté, je pense

- - - -

(*) : En toute honnêteté, les conseils de l'IFCE en l'occurrence je pense qu'aujourd'hui ils ne sont plus pertinents dans aucun cas de figure à vrai dire...

Ah ben merci à Mirza d'avoir répondu pour moi, parce que je ne savais pas comment expliquer la situation. Plus concrètement, il faut savoir que vue la pluviométrie (je rappelle qu'en Languedoc, nous avons PLUS de pluie qu'en Bretagne, sur l'année, mais nous, ça tombe en 3 ou 4 jours !), l'herbe ne repousse pas en permanence. Nous avons deux ou trois repousses annuelles, pas plus. Donc multiplier les rotations ne sert pas à grand chose.
Par ailleurs, j'ai des parcelles qui, sans avoir été pâturées, semblent avoir moins d'herbe en janvier par rapport à ce qu'elles avaient en décembre. Pas de pluie du tout en janvier, mais du gel : l'herbe a été desséchée par le froid, sans repousse possible. Donc il m'arrive de perdre de l'herbe rien qu'avec les effets de la météo. En été, c'est pire. Souvent, à cause de la sécheresse de juillet-août, je perds ce qui a poussé en mai-juin.

Bref... grosse capacité d'adaptation nécessaire. La résilience, mot à la mode, est en train de faire partie de mon vocabulaire quotidien. L'une des pistes qui finalement me laisse le plus d'espoir, c'est l'enrichissement à outrance des terrains, notamment avec mon système des couches de fumier que j'aurais dû lancer avant et à plus grande échelle si j'avais été sûre de mon coup, car ça fonctionne très bien, mais c'est très long. Sur les quelques petites zones testées, la couche de fumier, une fois bien absorbée par la terre et les végétaux, retient toute l'humidité. Sur le pré du haut que les chevaux viennent de quitter, les seuls endroits où il reste un peu d'herbe, ce sont les endroits où il y a eu du fumier dessous. Le système commence à faire des émules sur le village, j'ai des voisins qui me prennent d'énormes quantités de fumiers, parce que justement, ça fonctionne. Le fumier intégré à la terre semble jouer ce rôle de rétention de l'eau. Quand on creuse un endroit où on a mis une couche de fumier, dessous, c'est une terre noire, riche et humide. Mais ça reste difficile à mettre en oeuvre, car la zone fumée sera délaissée pendant plus d'un an par les chevaux, qui y reviendront seulement quand il ne restera plus le moindre crottin, quand la terre aura vraiment tout absorbé.

Pour répondre à Alastyn, chez moi c'est divisé en 4 parcelles, dont la géographie est liée aux contraintes en eau et en électricité. Couper les parcelles, c'est complexe. La parcelle du haut par exemple, j'aurais beaucoup aimé la couper en trois. Mais le point d'eau est en bas, c'est une parcelle tout en longueur, et je ne peux donc la couper que dans le sens de la largeur. Ce qui impliquerait donc de monter des bidons d'eau tout en haut chaque jour quand les chevaux sont sur une parcelle en haut. Je ne sais pas si j'en aurai le courage et le temps.
Actuellement, on reste un mois sur chaque parcelle, qui fait + ou - un hectare. J'aimerais récupérer une parcelle de secours, une cinquième parcelle, qui nous servirait de lieu de repli d'urgence quand la météo nous joue des tours, quand la sécheresse grille tout par exemple. Ce qui me retient, c'est l'aspect sécurité (avec les soucis d'agressions qu'il y a eu récemment, je préfère savoir mes chevaux dans des parcelles entourées de maisons, avec des gens en qui j'ai 100% confiance + la chienne qui signale la moindre intrusion, ça me rassure). J'aime bien l'idée que mes parcelles ne donnent pas directement sur une route très passante, mais sur un chemin en terre, donc moins de risques d'accidents s'ils s'échappaient (ce qui n'arrive jamais, mais j'y pense toujours). Et enfin, le gros problème de l'eau... charrier les bidons, quand on sait que trois chevaux boivent autour de 150 litres en été, ça me fait réfléchir... Là, j'ai tout sur place : eau, électricité et lieu de travail...

En ce moment, avec mon homme, on est en train de chercher une maison avec du terrain. Lui, pour ne pas avoir de mitoyenneté (pour éviter les nuisances sonores au studio, puisqu'il est ingé son et musicien), et moi pour avoir les chevaux sur place.
Juste pour vous faire rêver :
La première, mon gros kif, juste à côté du village où j'ai grandi, donc limite Gard-Lozère (Melody si tu passes par là, c'est juste à côté de là où tu viens l'été en vacances, à quelques km à peine). Environ 5 hectares de terrains. Mais mon homme n'aime pas trop ce coin. Dommage, y'a tout pour être heureux, un peu plus bas, la rivière, le lac, je connais tous les chemins... bref...


Celle-là, c'est le kif de mon homme, car beaucoup de dépendances agricoles, où il imagine très bien d'installer ses studios. Ouais, sauf qu'elle est vraiment en bordure de rivière (rivière sur le terrain même)... et la rivière, je la connais. Je connais notamment ses crues, elles sont violentes. Pour moi, quoi qu'en dise l'agent immobilier, elle est inondable. 10 hectares de terrain, bois, prés, fruitiers etc.


Déjà visitée... un cadre à couper le souffle, une maison hallucinante. MAIS (évidemment, y'a toujours un mais...) gros souci d'approvisionnement en eau. Là aussi, je connais, puisque c'est vraiment sur les lieux de mon enfance (j'ai fait ma dernière année de maternelle sur la commune, car j'y ai habité un an... lol !). Je connais aussi les problèmes liés à l'eau. Les années de sécheresse avec les forages taris, je connais très bien, j'ai vécu ça déjà... Avec des chevaux, impossible de prendre ce risque. Et le terrain est merdique pour les chevaux, très peu de pâtures, c'est que des châtaigniers, en pente etc. Donc pour moi, c'est niet.

Mais bon... c'est sûr qu'on cherche un lieu où survivre à la fin du monde (lol), et que notre lieu de vie actuel n'est peut-être pas l'idéal...

Ah ah Napo Bein tu vois ton dernier message m'a appelé car effectivement je passais pas là... Enfin sur le forum ! Trop cool que vous cherchiez a acheter en Lozère! Nous c'est sur qu'on y retournera régulièrement car ma Belle-mère loue a l'année chez une de ses meilleure amie d'enfance a côté de Saint-Michèle-de-dèze et la maison est sur les hauteur du gardon ou l'on peu aller se baigner a quelques mètres ! c'est notre petit coin de Paradis en faite on est tombé littéralement amoureux de la Région! Dommage que ça soit si loin car on serait bien descendu cet été mais on est de mariage en Bretagne du coup cette année je pense pas qu'on pourra descendre... On réfléchit peut être pour une semaine en Automne a voir car on aimerait justement y aller pour la saison des châtaignes Bon en tous cas même si c'est pas cette année on reviendra forcément

Sinon pas cool la sécheresse, quand je vois ce qui tombe comme eau chez nous depuis le mois de décembre... Les terrains sont tellement gorgés d'eau que ça fait des petits lacs et mini ruisseaux dans le près des chevaux ! ^^

Bah, on cherche plutôt sur l'Hérault et le Gard, mais là, c'est vraiment limitrophe Gard-Lozère. C'est Saint-Julien des Points en fait, tu connais sans doute. Juste au dessus du lac Sainte-Cécile.

J'trouve ça tellement marrant tes recherches immobilières, parce que Le Gard, l'Hérault et la Lozère c'est précisément les coins que je refuse catégoriquement Pourtant les prix y sont super intéressants et les baraques en vieilles pierres très tentantes... mais côté évolution du climat, à mon avis c'est clairement pas des bons spots.

Et sinon :

Citation :

Nous avons deux ou trois repousses annuelles, pas plus. Donc multiplier les rotations ne sert pas à grand chose.

Détrompe-toi, ça reste très important parce qu'il n'y a pas que les saisons de pousse qui comptent, mais l'état du couvert végétal ET l'état du sol. C'est pour ça que j'en remets une couche à chaque fois... ça fait vraiment une différence.

Mirza a écrit:

J'trouve ça tellement marrant tes recherches immobilières, parce que Le Gard, l'Hérault et la Lozère c'est précisément les coins que je refuse catégoriquement. Pourtant les prix y sont super intéressants et les baraques en vieilles pierres très tentantes... mais côté évolution du climat, à mon avis c'est clairement pas des bons spots.

Hum, l'Hérault est inabordable, le Gard reste assez cher et la Lozère, c'est abusé, ça a toujours été considéré comme trop cher ; déjà quand j'étais petite, on racontait que c'était à cause des Anglais qui rachetaient les vieux mas pour y finir leurs vieux jours (mais c'est fini cette mode : ils vont dans l'Aude maintenant).
Et niveau évolution du climat, c'est sûr que c'est pas très résilient.
De toute façon, c'est vraiment du projet à long terme, sur une dizaine d'années. Ce qui me retient, c'est de demander une mutation maintenant, ce qui n'est pas toujours simple, et surtout, de m'éloigner de la mer, qui reste un élément vital pour moi (quand je dis vital, c'est pas un abus de langage : faute de levothyrox, il me faut beaucoup d'iode, toute l'année).

Je connais pas l'historique de ces coins ni ton référentiel de prix, mais ça fait plus d'un mois qu'on regarde les annonces intensivement et je peux te dire que le 30/34 c'est vraiment pas cher par rapport à ce qu'on peut trouver alentour (Drôme, Ardèche, Vaucluse, Isère, Alpes de Haute Provence, Hautes Alpes...).

Les seuls coins moins chers dans le grand Sud Est c'est l'Aude et les PO. (Et les deux sont merveilleux)

Du reste il semblerait que la mode de l'Aude pour les Anglais commence à passer aussi, ils revendent en ce moment
Je sais pas où ils vont, dans le Gers peut-être ?

Ah ouais mais l'Aude, j'ai donné, franchement... Plus envie d'aller m'enterrer là-bas. J'ose pas imaginer les prix en Rhône-Alpes/Provence si c'est plus cher qu'en Languedoc :(

Alea jacta est, on va visiter la n°2 mercredi (celle qui est en bordure de rivière) :



La dame de l'agence jure qu'elle n'a jamais été inondée (hum... c'est son job) ; par ailleurs, faut pas rêver, à partir du 15 juillet, plus une goutte d'eau dans la rivière, inutile de rêver aux baignades du soir avec les chevaux.

Sinon, pour les autres : Mirza est venue visiter le royaume des 2U&G. Et pour les filles (y'a plus trop de gars ici, hein, à part Sandy8) qui passeraient par l'autoroute A9 pendant leurs vacances, on a testé l'accès par l'aire de repos de l'autoroute, et ça fonctionne, on est chez les 2U&G en quelques minutes sans faire de détour, juste le temps d'une petite pause. Alors plus d'excuse :

10 hectares ! Purée ce serait super chouette pour les chevaux et les balades !

c'est superbe ! C'est marrant que tu parle d'aire d'autoroute A9, l'été dernier on s'était arrêté à l'aire de Montpellier Fabregues, et j'avais pensé que les 2U devaient être dans le coin !

Chez mes grands parents (lot et garonne) il y a eu la même "problématique" d'anglais (je mets entre guillemets car ils ont super bien retapé un paquet de magnifiques baraques qui tombaient en ruine). Ils sont quasi tous partis en 2008 après la crise économique.

Napo a écrit:

Ah ouais mais l'Aude, j'ai donné, franchement... Plus envie d'aller m'enterrer là-bas. J'ose pas imaginer les prix en Rhône-Alpes/Provence si c'est plus cher qu'en Languedoc :(

Ouais ben n'ose pas, alors, parce que c'est vraiment flippant
Qu'est-ce qui ne te plait pas dans l'Aude (à part le vent, j'veux dire) ? Parce que je trouvais ça fort sympa a priori... (sauf que finalement on ne pourra pas aller vers là-bas, mais bon, ça m'intéresse quand-même !)

Citation :

Alea jacta est, on va visiter la n°2 mercredi (celle qui est en bordure de rivière)

Mazette, cette baraque !

Citation :

La dame de l'agence jure qu'elle n'a jamais été inondée (hum... c'est son job) ; par ailleurs, faut pas rêver, à partir du 15 juillet, plus une goutte d'eau dans la rivière, inutile de rêver aux baignades du soir avec les chevaux.

Regarde sur le site Géorisques

Citation :

Sinon, pour les autres : Mirza est venue visiter le royaume des 2U&G. Et pour les filles (y'a plus trop de gars ici, hein, à part Sandy8) qui passeraient par l'autoroute A9 pendant leurs vacances, on a testé l'accès par l'aire de repos de l'autoroute, et ça fonctionne, on est chez les 2U&G en quelques minutes sans faire de détour, juste le temps d'une petite pause. Alors plus d'excuse :

Oui c'est vrai, je valide le test, un pause fort sympathique, le plus dur a été de repartir ! (et on n'est arrivés qu'avec "un peu" de retard sur le couvre-feu ^^)

Peut-être qu'avec le brexit c'est plus difficile pour les anglais de rester en France ?

On attend le compte rendu de la visite...

Alastyn a écrit:

c'est superbe ! C'est marrant que tu parle d'aire d'autoroute A9, l'été dernier on s'était arrêté à l'aire de Montpellier Fabregues

C'est celle d'avant, pour voir les 2U&G (ou d'après, ça dépend dans quel sens). Mais si tu as pris la A9, en effet, tu es passée très très près d'eux

Mirza a écrit:

Qu'est-ce qui ne te plait pas dans l'Aude (à part le vent, j'veux dire) ? Parce que je trouvais ça fort sympa a priori...

L'ambiance... j'ai jamais réussi à m'y faire, parce qu'on était entre Narbonne et Carcassonne, et qu'à partir de là, c'est vraiment plus l'ambiance méditerranéenne. Et aussi la culture très limitée, surtout pour mon homme... peu de salles, peu de concerts... Au niveau de l'immobilier, on a cherché un temps là-bas, car le rapport surface/prix était vraiment avantageux. Mais dans l'âme, on est vraiment des Héraultais-Gardois, nous, y'a rien à faire. A la limite, moi je peux m'accommoder du Sud Lozère, mais on n'envisage pas de migrer trop loin. Et puis on a les parents qui sont carrément âgés actuellement, donc prudence...

Doudie a écrit:

On attend le compte rendu de la visite...

Ouf... Un truc de ouf...
Bon, clairement, on a très très envie de se lancer. Mais je vais faire un compte-rendu en privé. Y'a beaucoup, beaucoup de points positifs, beaucoup plus que je m'y attendais, car vu le prix, je soupçonnais davantage de problèmes. Or là, soit on n'a pas encore débusqué LE gros problème... soit faut se dépêcher. Evidemment, y'a du monde sur l'affaire, logique... Je vous raconte ça ailleurs

Le mois de février est très court, c'est déjà l'heure de ma mise à jour...
Ben... pas grand chose de plus par rapport au mois dernier, donc je fais vite :

Les pâtures qu'ils sont en train de quitter, car je fais la mise à l'herbe progressive (1/2 journée, puis journée complète, et bientôt H24) :











Le fait que ce soit divisé en trois parcelles (le pré principal, le Petit paradis vert et la Jungle), c'est vrai que ça nous a quand même bien aidés. On a alterné, et malgré le manque d'herbe, ils ont toujours eu de quoi grignoter. Mais bon, ils étaient quand même essentiellement au foin, et je crois que c'est la première année qu'ils ont du foin tout le mois de février. D'ailleurs, ils en on eu non-stop de fin novembre à fin février, et ça n'était pas arrivé depuis... ouch... très très longtemps !

Le pré où ils emménagent pour le mois de mars. C'est mixte : ras vers l'entré, plus haut vers le fond, sans que ce soit forcément des zones de refus.





Pour le mois prochain, ça sera ici :





Et enfin, le coin carrière.



Petite parenthèse sur le coin carrière : on fait actuellement une tentative de sol en broyat végétal. C'est essentiellement du lierre, parce que D. est en train de nettoyer les abords du pré. Ne pouvant pas utiliser le lierre pour le compost, j'ai proposé de le mettre dans la carrière. C'est confortable, les chevaux aiment bien marcher dessus. J'ai testé en cas de pluie : ça glisse beaucoup moins que le sol à nu. Malheureusement, Unica s'est pris une énorme gamelle en lib dessus, justement parce qu'elle avait trop confiance. Quand c'est boueux d'habitude, elle ne galope pas comme une gogole. Là, elle s'est crue en sécurité. Fail...

Voilà à quoi ça ressemble de près :





On a fait seulement le quart le plus mauvais de la carrière. On verra comment ça évolue. Mais pour l'instant, c'est assez sympa.

Et on termine avec le pré d'en haut, qui est au repos jusqu'au mois de mai :











Comme je le disais dans ma dernière màj, les seuls zones où il reste de l'herbe sont celles où il y a eu du fumier, même juste un peu il y a longtemps, comme ici :



Ces deux zones sont des endroits où j'avais eu une plante indésirable (des gros chardons le long de la clôture, et l'autre, je ne sais plus, sans doute des ronces). Quand j'en ai marre d'arracher et que ça revienne d'une année sur l'autre, j'étouffe avec une bonne couche de fumier. Ca date d'il y a longtemps. Les chevaux mangent ces zones où on ne sent plus du tout la présence du fumier, et ça repousse toujours bien vert, malgré la sécheresse, avec un sol très souple qui contraste avec le reste du terrain (Marie-Laure a vu : c'est quasiment de la roche...)

Hi hi, c'est marrant, maintenant je visualise bien comment c'est organisé tout ça

Bon, sinon, j'ai une petite précision pour ceux qui seraient tentés de faire leur carrière en broyat végétal comme j'ai montré plus haut : mes chevaux adorent, c'est souple, ils aiment marcher dessus, et par rapport à la terre de ma carrière très glissante après la pluie, ça glisse beaucoup moins.
MAIS... malheureusement, ça glisse quand même, et plus perfidement, donc ils ne se méfient pas. Lundi en lib, Unica s'est pris une énorme gamelle, et aujourd'hui en selle, je l'ai laissée partir un peu vite au galop, et elle a failli tomber, et moi avec, donc (elle progresse : elle a réussi à se rattraper, mais c'était chaud). Bref... avec prudence. Dommage, parce que quand c'est sec, c'est quand même très agréable. Mais quand c'est humide, c'est beaucoup moins probant.

À mon avis ce qui rend le truc glissant (pour l'instant, ensuite faudra voir comment ça évolue) c'est que la couche est trop fine, du coup la matière glisse sur le sol en-dessous. Donc soit en mettre carrément beaucoup plus, soit étaler davantage pour qu'il y en ait moins et qu'on voie encore bien le sol au travers peut-être...

Oui, j'ai dit à D. qu'on n'allait remplir qu'une moitié de carrière, pour se laisser le temps de voir comment ça évolue. Ce matin, c'est Uruguay qui s'est gamellé dedans Pas bien grave, mais un joli dérapage quand même. Et pourtant, ils adorent y aller, c'est vraiment confortable. Mais faut vraiment pas faire les gogoles dedans quand c'est mouillé. Les zones où c'est du BRF sont plus stables. Ce qui glisse beaucoup, ce sont les feuilles de lierre.

Bon, là on est pratiquement sinistré, je ne sais pas si la sécheresse a déjà été déclarée catastrophe naturelle, mais si ça ne l'est pas encore, ça le sera probablement. Quand j'en parle à des agris autour, ils pleurent. Et c'est visiblement assez spécifique à notre zone très restreinte. Ça fait déjà plusieurs fois que Montpellier est bien arrosé, alors que nous à 30 km à l'ouest, pas une goutte Le pluviomètre... on a envie de le remplir avec nos larmes... Météofrance nous a fait une fausse joie la semaine dernière, en annonçant par erreur une semaine de grosses pluies. Mais c'était une fake new... ou un bug du site. Grand soleil prévu jusqu'à... je ne sais quand. Du coup, quand je compare les photos des années précédentes en mars, je m'affole un peu. Je me suis faite à l'idée de devoir remettre du foin, pour la première fois en bientôt 10 ans... 

C'est parti pour les images... 
Le pré du haut, ras, clairsemé et déjà grillé :



Le mois de mai sera régime...
Pas mieux dans la réserve...



... sauf dans les quelques m² traversés par une source souterraine. Marrant de suivre le passage de l'eau à la couleur de la végétation. 

Suite dans le post suivant...

Le pré que les chevaux viennent de finir :


Et celui qu'ils attaquent, qui sera vite mangé. C'est très clairsemé, et de plus, il y a beaucoup de choses que les chevaux ne mangent pas (invasion d'euphorbes, et puis comme les autres années, beaucoup de menthe). Si encore ça faisait maigrir Unica, je me consolerais...



Le coin carrière :


Et on termine avec les trois petites parcelles du mois de juin, toujours aussi mignonnes :
Le petit paradis vert, seule parcelle à tirer son épingle du jeu, mais dont nous avons perdu un bon tiers au profit du futur verger :

C'est vraiment un endroit magique...
La parcelle principale :


La "Jungle" :


Dans la partie boisée, où j'ai déversé fumier et compost sur les ronces et le lierre, l'herbe lutte pour reprendre le dessus. C'est bien joli !