JdB de 4 hectares de pâtures dans le SUD : petit bilan

Surtout quand tu compares à celles qu'on a prises l'année dernière quand tu es venue, Capucine. On avait pu laisser mes 2U&G dans le grand pré carré, ils avaient encore largement de quoi manger... Cette année, nourrir 5 chevaux pendant une semaine sans ajouter de foin, ce serait impossible.

En Provence aussi, 40° au moins depuis quelques jours et pas encore fini...
Et en dehors de la Haute Provence où il a manifestement assez plu, le reste est tout grillé.

Certaines ont peut-être entendu ou vu à la TV qu'il y avait eu de terribles inondations dans mon secteur. J-F Pignon a perdu sa jolie ponette blanche, emportée par les eaux... quelle tristesse !

Oui mais ça, c'était à 50 km de chez moi. Ici, à peine quelques averses... la malédiction de l'étang de Thau (ici, les vieux disent :"c'est le trou de l'étang". Les orages passent à l'est, à l'ouest, au nord, mais nous on garde le ciel désespérément bleu, tant que l'étang reste plus chaud que l'air ambiant).

Bref... en août, c'était déjà pas fameux, mais alors en septembre !!! Depuis le 15 août environ, les chevaux sont sur des paddocks en terre, sans un seul brin d'herbe (bon, quand ils n'ont pas d'herbe, ils diversifient leur alimentation, hein : ils peuvent aussi manger du frêne, de l'ormeau, du fenouil etc.). Mais ils sont nourris au foin intégralement.
Preuve en images :






Inutile de compter sur la réserve, il n'y a rien de rien :




Pour le mois d'octobre, ça ira un peu mieux. Là, ce sont des photos prises le 1er septembre. Entre temps, on a quand même eu une petite averse et un gros orage. Donc l'herbe est assez rase, mais de bonne qualité, ça va être agréable je pense.







Et pour le coup, la réserve (la jungle) est pas mal du tout :




Suite dans un autre post...

On termine avec les deux prés du bas :
Pour Novembre, je pense que ça ira aussi, le pré est en train de bien repartir (là encore, ça ne se voit pas, car les photos ont été prises avant les deux pluies du début du mois) :





Pour le mois de décembre en revanche, ça sera sans doute plus problématique, ce pré aurait besoin de plus de temps pour repousser...





La carrière est parfaite en ce moment, juste ce qu'il faut d'herbe rase, ni trop dure ni trop glissante, au top.


Voilà... très très inquiète pour deux prés sur quatre, et plus globalement, pour la nature en général. L'année dernière, nous n'avons pas eu chez moi les traditionnels orages dévastateurs de septembre-octobre. Certes, ils causent souvent des dégâts, mais ils permettent de faire repartir toute la végétation. Quand on sait qu'il tombe chez moi autant de pluie (et même plus) qu'en Bretagne, mais que c'est concentré sur 3 ou 4 jours, si on n'a pas ces 3 ou 4 jours de déluge, c'est la sécheresse garantie. Deux années de suite, ce serait terrible :(

Pffiouuu, effectivement ! C'est super stressant je trouve de sentir la pénurie d'eau autour de soi.

Ici on a également eu un printemps et un été très très très sec. Pas une goutte d'eau (en tout cas dans le secteur de la pension). Mais par contre, on a la chance d'avoir un mois de septembre très orageux, et pluvieux, et c'est vrai que ça repart super vite du coup. Ca fait du bien au regard et au moral de voir du VERT !!! Je te le souhaite

Je vais faire la mise à jour du mois d'octobre sous forme vidéo, ce sera plus rapide. Mes photos ont été prises un peu trop tôt le matin, et ne sont pas assez lumineuses. Mais ce qu'on voit est assez effrayant, et j'en suis à me demander combien de temps il faudra aux terrains pour se remettre de cette année complète de sécheresse, si jamais ils s'en remettent. Juste la veille de mon relevé photographique, nous avons eu une bonne journée pluvieuse. Pas de quoi résorber le déficit, mais ça a quand même remis un petit souffle de vie à la terre. Qu'est-ce qu'il en sortira, on verra ça d'ici quelques jours...

Le jour de l'averse, je n'avais malheureusement pas l'appareil, et c'est dommage : j'aurais pu montrer ce qu'on appelle ici le "trou de l'étang". En regardant le ciel, on voyait les gros nuages chargés de pluie à l'Est, à l'Ouest et au Nord. Mais toute la bordure de l'Etang de Thau où nous habitons gardait un ciel dégagé. L'eau de l'étang, quand elle reste trop chaude, forme en s'évaporant une espèce de muraille qui détourne les nuages. C'est un micro-climat très spécial... mais qui ne fait pas mon affaire, hélas.

J'ai raté un certain nombre de mises à jour, c'était assez déprimant il faut dire. En gros, ça se résumait à : "Rien, toujours pas de pluie, l'état des terrains et de la végétation est de plus en plus critique..."

En décembre cependant, nous avons ENFIN eu quelques averses (ce qui est rare en décembre ici, c'est d'habitude un mois très sec). Du coup, la végétation a tenté de reprendre, ça a reverdi, mais forcément, ce n'est pas trop le moment, et comme on alterne des moments de douceur et des périodes de gel, c'est vraiment pas le top. Voici les images du début du mois de janvier.

Les chevaux sont remontés dans le pré d'en haut, qui est le plus sinistré de tous (car le plus fragile niveau sol et végétation). Cela fait plusieurs années qu'ils n'avaient pas été intégralement au foin... la dernière fois, j'avais encore Ucaze, c'est dire...







Je ne leur ai pas encore ouvert la réserve, mais de toute façon, on n'ira pas loin avec...

La suite, si ma connexion tient le coup...

Le paradis vert mérite à nouveau son nom :


C'est tout joli mais c'est très ras et clairsemé. On aura encore du foin en février :(




La Jungle est pas mal en revanche, mais c'est une toute petite parcelle. Maigre consolation donc.

Les deux prés du bas reparte tranquillement. J'espère que ce sera suffisant pour mars, sans être trop abondant en avril. Ici, c'est toujours la zone délicate...











Voilà voilà... Gérer des chevaux sur un espace relativement restreint en jonglant avec les aléas climatiques, c'est pas toujours simple, et cette année, on aura battu notre record en consommation de foin, je pense. Exercice difficile, mais ça reste passionnant sur plein de points : je continue à en apprendre beaucoup sur la qualité du sol et la façon de l'améliorer, j'ai des prés de plus en plus "propres", je veux dire moins souvent envahis par des plantes indésirables, et j'ai aussi de plus en plus de bestioles diverses qui s'y installent, c'est fou tout ce que je voie défiler chaque jour, sangliers, renard, chevreuil, lièvres, blaireaux, sans parler de centaines d'oiseaux qui piaillent à nous casser les oreilles. Alors je me dis que tout n'est pas perdu, et que c'est bon signe.

Je n'ai pas fait de mise à jour récente de ce post, c'était tellement déprimant... On voit presque le bout du tunnel depuis mi-mars, où on a eu juste assez de pluie pour faire repartir la végétation. Maintenant, tout ce qu'il faut espérer, c'est qu'on ait encore un peu d'eau avant l'été. Sinon, ce sera très difficile.
Mais en tout cas, les chevaux sont heureux. Ce n'est pas forcément le top pour la santé, toute cette verdure, et je suis encore obligée de limiter l'accès au pré d'avril, qui est un peu trop riche pour Unica : là, on en est à 8 h maxi par jour. Et quand on va y rester H24, il va peut-être falloir envisager de ressortir le panier, selon son état.
Mais pour le moral, les chevaux respirent, ils sont heureux, et ça c'est cool. Pour la suite, en mai, on manquera peut-être, mais pour l'instant, on y croit.
Voici à quoi ça ressemble :
Ils viennent de finir de manger ça (et ça nous sert de "paddock de régime" en attendant qu'il y ait moins d'herbe ailleurs) :




Ils attaquent ça depuis quelques jours :






Le mois prochain, on remonte sur la colline. C'est pas riche, mais c'est trop joli :










La suite dans un dernier post, ça bug...

Je termine par un pré qu'on aime de plus en plus, et qu'on retrouvera avec plaisir en juin, celui qui se divise en trois, avec sa partie principale, le Petit Paradis Vert qui est redevenu paradisiaque (mais auquel on n'a plus accès en intégralité car il est en train de devenir un verger), et la jungle qui est de moins en moins jungle (ce qui convient très bien aux chevaux) :







La jungle est vraiment belle cette année. J'ai oublié de prendre la partie sous-bois, mais elle est juste trop jolie, car l'herbe est bien venue sous les arbres, c'est magnifique.




Gros plan sur une petite zone que j'avais dû restaurer cet hiver avec mon système de couche de fumier étalé, car elle était trop tassée. On voit carrément bien la différence. Je suis vraiment contente de ce système, même si ça prend beaucoup de temps pour refaire une zone.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas : depuis Mars, il faut faire face ici à la surabondance. La météo nous a fait une petite blague : nous avons eu plusieurs épisodes pluvieux, qui sont survenus juste après un changement de pâture. Pluie abondante sur pâture bien rasée par les chevaux, suivie de températures douces et de soleil => Explosion de la végétation. Le pré de Mai dans lequel nous allons revenir demain, qui avait mal vécu une année de sécheresse, est bien chargé, mais ce n'est rien à côté de ce qui nous attend en juin et en juillet. Unica n'est pas prête d'abandonner son affreux panier, et Uruguay risque d'y avoir droit aussi... 

Je commence par le pré du haut, qui nous attend dès demain :






La réserve, qu'on n'ouvrira peut-être pas si les chevaux grossissent trop :



Petite parenthèse : dans la réserve, il reste encore des zones non débroussaillées et donc inaccessibles. J'ai pris une photo de la principale. Si j'ai le courage au mois de mai, je m'y attaque. 


Suite dans un autre post...

Pour le mois de juin, alors là... pfff... il va falloir surveiller Unica de très très près !

Le petit paradis vert est ultra-riche. Nous en perdons un bon tiers mais c'est pour la bonne cause : on a planté un petit verger avec plein de fruitiers et ça va être trop bien  







Et la jungle... quel délire !



Un aperçu de ce qu'on trouve à l'intérieur. C'est toujours la jungle, mais avec plein de micro-clairières cachées entre les arbres et les ronces, que les chevaux adorent ! (comme je les comprends !) Ici, ils sont vraiment heureux quand on affronte les premières canicules de juin, car il y fait très frais.


La suite ce soir

Ah oui ! C'est pas souvent qu'on les voit comme ça tes prés !

J'avoue, ça fait un moment que je ne les ai pas vus comme ça, après plus d'une année de sécheresse.
Je finis avec les pâtures du bas. Celle du mois précédent qui repousse bien. Comme dans les autres, cette année, j'ai un ratio graminées / légumineuses correct je pense, même si je préférerais toujours avoir plus de graminées et moins de légumineuses... On a quand même eu droit à une invasion, sinon ça ne serait pas drôle. Cette année donc, invasion de passerage drave. Comestible pour les humains (c'est du brocoli sauvage) mais boudée par mes chevaux trop gâtés... pfff... Et je pense, à voir ce qui se prépare, que je vais avoir aussi beaucoup de scabieuse maritime. Même chose : comestible mais les chevaux ne l'aiment pas. 





Le pré dans lequel ils passent leur dernière nuit (parce que je n'ai pas eu le temps ce we d'installer leurs petites affaires  )

Comme on le voit, ils ont bien rasé mais pas comme d'habitude. Ils auraient de quoi tenir encore une semaine car ils ne se sont toujours pas attaqués à ce qu'ils mangent en dernier, c'est-à-dire autour des arbres, près des clôtures ou dans les zones un peu moins appétissantes. 



Voilà. Encore un peu de pluie annoncée en milieu de semaine prochaine... On va pas se plaindre parce qu'il arrive fréquemment que les pluies de mai soient les dernières avant le mois de septembre ou octobre. Autant prendre des réserves...

Ah oui purée, c'est bien vert ! Je ne me souviens plus : comment c'était l'an dernier à la même époque ?

Et du coup, si il reste à manger dans un des prés au moment où tu les changes habituellement, tu préfères quand même les changer ? Si tu les y laissais, ça pourrait éviter qu'ils grossissent trop en arrivant dans un pré très vert, et ça te permettrait peut-être de garder de l'herbe plus longtemps dans l'année ? C'est une question très naïve que je pose

Et dernière question : as-tu des tiques au printemps dans tes prés ?

Elles sont intéressantes, tes questions
Alors dans l'ordre, l'année dernière, c'était une année particulièrement sèche. Pour comparer :




Je préfère qu'ils ne rasent pas tout, parce que les miens, quand ils rasent, c'est jusqu'à la terre. Quand ils quittent le pré en me laissant un petit couvert végétal, c'est parfait, ça repousse beaucoup mieux.  Même si le prix à payer, c'est le panier... 

Pour les tiques, on est en train de participer à l'opération pirogotick justement, c'est-à-dire qu'on fait un comptage des tiques et que je dois les ramasser régulièrement. Sauf qu'on fait chou blanc en ce moment, car non, il n'y a quasiment pas de tiques dans mes prés, ni au printemps ni à un autre moment. Si on ne va pas en balade, on ne ramène pas de tiques (et comme Uruguay était blessé, on a fait très peu de balades dernièrement). En général, les tiques, c'est vraiment dans les jachères peu entretenues. J'imagine aussi que les oiseaux doivent en manger un paquet, et depuis que je nourris les oiseaux en hiver, j'en ai des milliers sur le terrain (j'exagère à peine sur le nombre, y'a des moments où tu t'entends plus tellement ça piaille partout !!!).

Dis donc, je ne m'attendais pas à ça, c'est chouette !

J'ai quelques nouvelles de mes potes en Provence et pour le coup là-bas, pas une goutte d'eau alors c'est archi sec :(

Oui, quand je dis que mes pâtures sont assez résilientes  A chaque désastre climatique, je me dis que c'est foutu, que le sol est trop brûlé et tassé pour donner quelque chose, mais non, ça repart. Et les zones où je fais mes petits tests avec les couches de fumier sont des petites bombes qui servent de réservoir de biodiversité, vu que les chevaux attendent au moins 2 ans pour y toucher. Ça fonctionne bien, je vais les multiplier aux endroits les plus abîmés.

Hé bien, je néglige un peu le journal de mes pâtures tellement ça devient monotone : "Sécheresse, rien ne pousse, c'est un désastre..." Du coup, je vais faire un peu plus bref que d'habitude, avec moins d'images et plus d'analyses.
Mes dernières images remontent au mois de mai, qui avait été assez riche. Mais à partir de là, plus rien, quasiment plus une goutte d'eau. Or je me rends compte aujourd'hui qu'il y a trois périodes cruciales pour mes pâtures : en mars, juin et septembre, il me faut absolument de la pluie. Si ces trois mois ne sont pas assez arrosés, c'est foutu, c'est difficilement rattrapable, car ce sont les périodes où la repousse est la plus efficace.
Cette année, pas de pluie en juin, donc pas de repousse dans le pré de septembre. Les chevaux ne peuvent pas y aller encore, car il n'y a strictement rien à manger, à part dans la réserve que je n'avais pas ouverte en mai. Hélas, avec la canicule, tout ce que les chevaux n'ont pas mangé en mai a complètement grillé. Donc même la réserve ne servira pas à grand chose : c'est de l'herbe complètement grillée
Du coup, on reste en bas. Comme on avait eu de bonnes pluies en mars, le pré de juillet nous a permis de tenir quasiment 7 semaines ! Et là, les chevaux ont encore à manger dans le pré du mois d'août, où on traîne au maximum en espérant une petite repousse dans le pré de septembre.

Quelques images quand même pour illustrer ça :
L'herbe toute sèche de la réserve :


Quasiment pas de repousse encore dans la pâture de septembre...


... mais un mois d'octobre qui pourrait être sympa si ça continue à pousser encore un peu





Le pré du mois de juillet sur lequel on est resté beaucoup plus (jusqu'au 20 août quasiment)


Et le pré du mois d'août dans lequel on patiente encore un peu...




On attend encore un peu de pluie, j'espère que ça suffira...

Tu réussis à tenir sans foin ?

L'herbe de la réserve, même sèche, ça fera un bon apport, non ?

Virginie a écrit:

Tu réussis à tenir sans foin ?
L'herbe de la réserve, même sèche, ça fera un bon apport, non ?

Oui, on tient encore sans foin, mais...
- impossible encore de monter dans le pré de Septembre en haut, car la repousse est toujours insuffisante, malgré les derniers orages. L'herbe de la réserve fera un bon apport, mais là encore, il n'y en aurait pas assez pour tenir tout le mois de septembre.
- Goldy est très complémenté, car l'herbe sèche, il ne peut plus la mâcher ni la digérer. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je repousse le moment de retourner dans le pré du haut : il faudra que je trouve une solution pour isoler Goldy. Là, c'est facile : j'ai deux prés mitoyens, donc Goldy peut rester dans l'un pendant qu'il mange (vu que ça lui prend plusieurs heures). Mais en haut, je ne sais pas comment je vais faire. Le pré est tout en longueur, donc si je fais un petit paddock quelque part, il y aura forcément des moments où il ne verra plus les autres et se sentira tout seul, c'est pas cool...

Sinon, depuis les photos, j'ai eu une belle repousse quand même, et ça fait du bien. En complément du pré actuel qui est bien ras, j'ouvre souvent la parcelle de la carrière, et ils sont vraiment heureux d'y aller, l'herbe est bien verte, même Goldy peut en profiter car elle est tendre.

La repousse, c'est tellement joli, que je ne résiste pas à vous montrer le Petit Paradis Vert enfin redevenu vert :

Oui c'est trop joli 🥰 ça fait du bien de revoir tout ce vert